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Et si l'on découpait la RDC?

Par Le 16/02/2010

Depuis 1996, la République Démocratique du Congo connaît une sorte d’insécurité permanente dans sa partie orientale.

Après les deux guerres dites de libération qui  sont parties de là, cette partie du Congo s’est transformée en sanctuaire des groupes armés tant nationaux qu’étrangers.

Le pouvoir de Kinshasa peine à imposer la paix dans cette région.

Les deux Kivu, l’Ituri et le Haut Uélé n’ont pas encore retrouvé la paix tant souhaitée.

Ceci fait penser à un plan savamment monté dans les hautes sphères de la politique internationale pour obtenir le démembrement de la RDC.

Les défenseurs de cette thèse ne manquent pas d’arguments. Pour eux, quelques membres de la haute finance internationale voudraient s’assurer le contrôle de la partie Est de la RDC qu’ils considèrent être, pour eux, « Le Congo utile ».

Le découpage de la RDC permettrait, selon eux, un bon partage des ressources de ce pays entre les grands de ce monde.

Les deux guerres qui se sont succédées en RDC avaient aussi cet objectif caché de la balkanisation de la RDC. C’est la détermination des congolais à maintenir leur pays un et indivisible qui aurait fait échec à ses tentatives.

Les accords de Lusaka, en 1999, qui reconnaissait trois administrations parallèles au Congo, constituaient un test qui, malheureusement s’était butée à la résistance de l’opinion publique congolaise au découpage.

Maintenant c’est la politique de l’usure qui serait mis en marche. Le maintien de l’insécurité à l’Est rentrerait de cette logique de la politique d’usure.

Il faut jouer avec le temps. Faire fatiguer le peuple et le pousser malgré lui à opter pour le découpage du pays.  Au sujet de ce découpage des avis sont de plus en plus partagés à l’Est de la RDC.

 

Les partisans du Oui.

Dans le district de l’Ituri et dans le grand nord Kivu (Beni-Lubero) l’idée du découpage de la RDC prend déjà du chemin. IL y a des compatriotes qui estiment que de Kinshasa, il est difficile d’assurer le contrôle sur toute le vaste étendue du territoire national. La persistance des poches des résistances des groupes armés en serait la preuve.

Sur le plan économique, les habitants de l’Est consomment et font des échanges avec des pays de l’Est de l’Afrique.

Les produits en provenance de Kinshasa se font de plus en plus rares à l’Est du Congo.

Le découpage du Congo ne ferait que confirmer de cette non dépendance de Kinshasa de la partie Est du Congo.

La rétrocession difficile de 40% des recettes dues aux provinces renforce la position des partisans du découpage en démontrant que les recettes réalisées à l’Est servent à l’entretien des politiciens à Kinshasa pendant que des projets de développements  piétinent à l’Est.

Dans le petit nord Kivu ( Masisi, Rutshuru et Walikale) cette idée de découpage germe déjà mais se bute à la confusion qui est entretenue entre le découpage du Congo et l’annexion du Kivu au Rwanda.

 

Les partisans du non

Une bonne frange des congolais habitants l’Est considèrent que le Congo devra demeuré un. IL est hors de question d’accepter le découpage de ce pays en ce moment où le monde est à l’ère de l’intégration.

Pourquoi, pendant que les autres pays du monde  ont tendance à se regrouper, le Congo doit il être découpé ?

C’est la grandeur et l’immensité de ses ressources naturelles qui font la fierté du Congo. IL ne faut donc pas oser grignoter ne fut ce qu’un centimètre sur le territoire congolais.

 

En définitive nous pouvons dire que la capacité à mieux diriger le pays à partir de Kinshasa, la maîtrise de la situation sécuritaire de l’Est du Congo et la bonne planification des projets de développements à travers les provinces de la RDC, constituent la seule manière de maintenir l’opinion contraire au découpage dans l’imaginaire collectif des congolais de l’Est.

Sinon, au fil des années, l’idée du découpage va prendre le dessus et les vautours de la haute finance internationale vont trouver par où faire passer leur plan de balkanisation du Congo.