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Rodéos financiers de nouveaux vizirs RD congolais

Par Marcellin SOLE (Consultant)  

BUREAU D’INVESTIGATION ET D’ANALYSE (BIA)  
(Email: bia.strategic@gmail.com   )    

27/09/2020

Quoi de plus humain: en ces temps d’incertitude radicale où tout parait fragile, il fait bon se raccrocher à quelques convictions sur la nature de la crise que la RD Congo traverse. Mais un certain nombre d’éléments de langage qui circulent en cette rentrée parlementaire, notamment dans les milieux politico-financiers, apparaissent comme de fausses évidences qui empêchent de comprendre ce qui arrive vraiment au peuple congolais en vue de se projeter vers l’avenir. 

Au moment où le débat politico-constitutionnaliste nous rabat les oreilles sur le "come back" de l’ex-président et Sénateur à vie M. Joseph Kabila, des experts émérites du gouvernement, spécialistes patentés, repris en boucle par les médias dont ils sont les gourous, se couvrent du manteau de leur technicité pour mieux écraser le pauvre peuple sous un discours plombé de leur arrogance et optimisme: "le RD Congo dispose d’atouts majeurs pour se relever des conséquences néfastes de cette période post-covid19". Depuis un certain temps, le gouverneur de la BCC (Banque Centrale du Congo) assiste aux différents conseils hebdomadaires de ministres comme oracle qui se projette d’emblée dans l’avenir, la confiance et le destin. Bref, de la métaphysique pour épater les experts du gouvernement en parlant peu mais débitant des chiffres impressionnants. Aux ministres de se démerder pour faire passer la pilule amère à des compatriotes pris pour des imbéciles. Et quand c’est la ministre du plan qui est porte-parole des réunions du Conseil de conjoncture économique, elle radote tellement qu’on a l’impression de frôler l’état d’excitation de certaines affections mentales. 

Lors du dernier conseil des ministres du 10 au 17/09/2020, le gouverneur de la BCC, M. Déogratias Mutombo, a déclaré que le taux d’inflation et la stabilité du franc congolais sont la conséquence du respect du pacte de stabilité qui oblige actuellement le gouvernement de ne plus consommer au-delà de ses ressources. C’est vraiment tragique d’apprendre qu’un pacte a été signé entre les ministres du budget, de l’économie, des finances et la BCC pour appliquer un béaba financier élémentaire: "il fautproduire des richesses avant de les distribuer". Le gouverneur de la BCC a compris depuis fort longtemps que l’économie des hommes politiques n’est que rhétorique destinée à lénifier et mettre le peuple en confiance. Il utilise des principes financiers pour lui vendre du vent. Et d’ailleurs, cette confiance se niche jusque dans le timbre de sa voix, apaisant. Porte-parole de la confiance au gouvernement, M. Déogratias Mutombo parle pour aplanir ou arrondir les angles lors de ses points depresse caractérisés par un discours anesthésique du même tabac que le latin à l’église.

Devons-nous rappeler à tous ces professeurs d’économie qui écument les ministères et la présidence congolaise que les travaux de l’économiste libéral américain Milton Friedman (1912-2006) sur l’inflation ont été démentis par les faits. En effet, le prix Nobel d’économie 1976 avait publié des enseignements en 1970 disant que: "L’inflation est toujours et partout un phénomène monétaire en ce sens qu’elle est et qu’elle ne peut être générée que par une augmentation de la quantité de monnaie plus rapide que celle de la production". Cette supposée loi économique n’a été vraiment vérifiée ni dans les années 1970, ni plus tard. Au cours des années 1970, la masse monétaire mondiale a grossi plus vite que l’activité, mais l’inflation était en baisse. En 2009, les banques centrales du monde entier ont déversé des tonnes d’argent sur l’économie mondiale après la crise financière en provoquant une croissance de la masse monétaire plus rapide que celle du produit intérieur brut (PIB) mondiale. Résultat: l’inflation n’a jamais été aussi faible! Plus près de nous, la Banque centrale européenne (BCE) va injecter 750 milliards d'euros pour soutenir la zone euro afin de faire face à l’impact économique négatif de la covid19. La Reserve fédéral américaine (FED) a injecté depuis mars 1,500 milliards de dollars pour permettre aux banques et aux grandes entreprises de se refinancer. Aucune crainte d’un emballement mondiale inflationniste car cette monnaie est orientée vers les secteurs productifs et non de consommation courante. 

Par contre, les avances monétaires de la BCC au gouvernement entre février et mai 2020 ont résulté des émissions monétaires non programmées par l’Institut d’émission. En clair, c’est de l’argent qu’a imprimé la BCC juste pour financer les dépenses publiques du gouvernement et de la présidence (essentiellement les émoluments) créant ainsi des pressions sur le taux de change de la monnaie nationale. En fait, l’inflation répond, aujourd’hui comme hier, à des déterminants multiples qui tiennent aux rapports de force entre salaries et entrepreneurs, entre créanciers et débiteurs entre les différentes entreprises dans leur capacité à fixer les prix, etc… L’inflation est et a toujours été d’abord un phénomène politique et social. Et bien messieurs les surdoués et théoriciens de la rapine autour du Président de la République, vous qui parlez économie, ou plutôt qui vendez vos petites salades en les enveloppant d’économie, ne vous attendez pas vraiment à des cris de joie de la part d’un peuple meurtri par la cupidité des nouveaux vizirs dont vous êtes le symbole et à qui il faut baiser la babouche pour avoir droit au pain sec…

Gouverner dans le chaos.
L’histoire nous a appris que, de tout temps, le pouvoir a dû s’appuyer sur le mensonge et les boucs émissaires pour asseoir son emprise. Mais les stratégies mensongères présentaient malgré tout au moins un avantage, celui d’offrir en plus à la majorité dominée un espace de stabilité sociale et psychique. Le chaos était l’ennemi de l’ordre. De nos jours, de nouvelles formes de contrôle social sont apparues et dont l’objet est non seulement de déréaliser la sphère publique, comme par le passé, mais en outre de déstructurer intentionnellement le corps social et le psychisme individuel dans les classes populaires. Aujourd’hui, le chaos est devenu l’instrument de l’ordre. 

En RD Congo, le tableau du pays est peu reluisant. Les clignotants sont au rouge car la plupart des secteurs sont impactés par la corruption, les détournements des fonds publics, la gabegie financière des élites au pouvoir. Lors de la rentrée parlementaire des deux chambres du 14/09/2020, les ingrédients d’une prochaine bataille politique ont été lancés au cours des discours des deux présidents: la coalition au pouvoir est en panne et le FCC (Front Commun pour le Congo) pro-Kabila, qui domine dans toutes les Instituions, s’organise pour reconquérir le pouvoir en 2023. La grande bataille se fera au niveau du contrôle de la Ceni (Commission Électorale Nationale Indépendante). Dans l’entretemps, la plateformeCASH (Cap pour le Changement) pro-Tshisekedi, l’actuel président, travaille sur la mémoire violente et corruptive de l’ancien régime. Toutes les régies financières pourvoyeuses des recettes de l’Etat sont passées, durant les deux dernières décennies, sous les fourches caudines des prédateurs kabilistes au point que la RD Congo, avec un PIB de $50 Miards est incapable de mobiliser $5 Miards pour financer son minable budget 2020. La grande hécatombe financière est à rechercher dans la vente à vil prix, par des artificiers connus, des concessions minières de la Gécamines à des sociétés offshores occasionnant des pertes en milliards de dollars pour le pays. 

Et pourtant, des alertes étaient régulièrement lancées par la société civile et même par M. Luzolo Bambi (Conseiller de l’ex-président Kabila en matière de lutte contre la corruption) qui avait déclaré que le pays perdait $15 Miards par an à cause de cette corruption endémique. Les conséquences sont tragiques et c’est le peuple qui paie la note finale: IDH (indice de développement humain) place le pays au 179e rang sur 189; Indice de corruption: 168e rang sur 180, le taux d’alphabétisation: 60,5%. Dans le classement de la qualité des routes en Afrique, le pays occupe la 35e place sur 38. Parallèlementà cet environnement dramatique marqué par une placidité sidérante de la classe dirigeante, ce sont plutôt les agences des Nations-Unies pour les réfugiés, qui s’alarment contre les récentes flambées de violence dans l’Est de la RD Congo. Plus de cinq millions de personnes ont été déracinées par le conflità l’intérieur des frontières de la RDC, soit la plus vaste population de déplacés internes en Afrique. Le pays abrite également plus d’un demi-million de réfugiés qui ont fui les troubles et les persécutions dans les pays voisins. Cette partie insécurisée de l’Est du pays (7 provinces) dont la superficie de 699,745Km2 avec 32,720,000 d’habitants abrite plus de 150 groupes armés dont une dizaine étrangère. Au 1er semestre 2020, le nombre de personnes tuées par ces groupes armés (1,315) a triplé par rapport àla même période l’an dernier malgré les multiples opérations militaires devenues des tonneaux des Danaïdes pour les finances publiques. Notre bureau d’Investigation et d’Analyse (BIA) a publié en début du mois de septembre un article sur le site Agoravox ("Instabilité persistante dans le Nord-Est dela RD Congo%: le triomphe de la cupidité") concernant certaines pistes d’éradication de ces groupes armés. Nous sommes heureux de constater que le président Félix Tshisekedi en a fait mention dans son discours à la 75e Assemblée générale de l’ONU.

Ce nouvel ordre mis en place au courant des deux dernières décennies résulte d’une alliance entre le mensonge au cœur du système, et un certain nombre de techniques de déconstruction programmée des équilibres socioculturels. Le "pompier pyromane" est le nom de l’une de ces méthodes de marketing politique, qui consiste, à créer en amont de l’insécurité pour créer en aval une demande de sécurité et y répondre par une offre sécuritaire payée cash par les deniers publics. Par le passé, une destruction d’une telle ampleur, à l’échelle de toute une nation, nécessitait un coup d’Etat ou un soulèvement populaire. Ses responsables étaient accusés de crimes de haute trahison et d’intelligence avec l’ennemi. De nos jours, la globalisation a créé des réseaux mutualisés d’intérêts mafieux de sorte que les populations sont otages de groupes oligarchiques internes au pays et qui répondent eux-mêmes à des structures externes beaucoup plus puissantes. L’une de solutions résiderait dans des actions à mener par petites touches progressives et graduelles, en segmentant et individualisant la population impactée et manipulée de sorte que la perception d’ensemble du changement à mettre en place soit brouillée et que la réaction de cette classe dominante criminelle soit rendue plus difficile. 

Nettoyer les écuries d’Augias.
L’un des travaux herculéens du régime en place devrait consister à un nettoyage à fond du système enplace car le mal est profond et les efforts à fournir considérables pour remonter la pente de la démotivation collective. Le slogan du nouveau régime étant "le peuple d’abord", il doit s’agir d’une révolution citoyenne qui ne doit pas être un cosmétique ou un lifting de l’élite corrompue mais un renversement du système en place depuis deux décennies. Elle (la révolution citoyenne) doit reprendre le pouvoir à l’oligarchie, au monarque présidentiel et à l’argent roi. Voici à ce sujet un passage du livre de JL Mélenchon intitulé "Qu’ils s’en aillent tous! Vite, la révolution citoyenne": «la révolution citoyenne change les instituions pour atteindre ses objectifs. Elle renverse la primauté de la finance, réorganise la production et le partage des richesses. Elle décide aussi de ce que "richesse" veut dire. L’humain d’abord%! De la sorte, la révolution citoyenne est une révolution des institutions des rapports sociaux et de la culture dominante. Elle est "citoyenne" parce qu’il s’agit de faire non ce qui est bon pour les uns ou les autres, mais ce qui est bon pour tous en tant qu’êtres humains. En ce sens, la révolution citoyenne est républicaine.»

En effet, le secteur public congolais a toujours été un gouffre budgétaire. C’est un pays particulièrement fertile, on y plante des fonctionnaires, il y pousse la gabegie financière. Sous-emploi mais un sur-paiement, sous-productivité mais des sur-avantages au profit de la classe dirigeante, les entreprises publiques fabriquent et protègent une pègre au pouvoir qui prospère sur le dos du reste de la population bernée dans l’illusion d’un lendemain meilleur. Laxisme, négligence, indifférence, les pouvoirs publics sont coutumiers du fait mais ces derniers temps, ils y ont ajouté une dose d’hypocrisie pour tromper le peuple en tenant un discours de fermeté sur le devant de la scène quand, en coulisse, ils cèdent à leurs pulsions agressives face aux finances de l’Etat. Ils ont étalé leur savoir-faire dans les détournements de fonds publics du programme des 100 jours dans un pays où 6 servicesde l’État (dont 5 dépendent directement de la présidence de la République) sont chargés de la lutte contre la fraude, les détournements de fonds publics, les crimes économiques, le contrôle des financeset biens publics, etc… Il s’agit de la Cour des comptes, la Cellule nationale de renseignements financiers (CNRF), l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC), l’Inspection générale des finances (IGF), l’Agence nationale de renseignement (ANR) et la Police judiciaire (PJ). Il est clair que c’est la foire d’empoigne où chaque service montre ses muscles pour faire peur aux responsables des régies financières qui forcément sont obligés de collaborer en graissant les pattes de ces multiples contrôleurs-charognards agglutinés autour des carcasses du portefeuille d’Etat . 

Un couteau suisse pour éradiques les métastases.
Le mal est profond et ronge tous les secteurs vitaux du pays. Dans cet environnement chaotique, où lacupidité a toujours façonné les fortunes de l’élite au pouvoir, la volonté du régime actuel devrait constituer un facteur essentiel d’efficacité. La fermeté et la force de caractère des nouveaux dirigeants pourraient permettre de surpasser les frictions entre alliés au pouvoir, tandis que le courage aiderait à tirer parti des circonstances actuelles. Rappelons que si les finances publiques sont dans cet état lamentable, c’est parce les différents services chargés de procéder à des vérifications permanentes étaient métastasés aussi. Il faudrait une refonte en profondeur de ces différents services en sélectionnant un personnel professionnel et bien formé dans la vérification des comptes et déclarations fiscales des particuliers, des entreprises et professions libérales, mais également d’exercer des missions liées au patrimoine et à l'immobilier de l’Etat. Au lieu de remplacer les responsables de ces services sclérosés et corrompus, deux urgences sont à mettre en place: un personnel chargé du contrôle périodique de la gestion des finances et biens publics et un autre spécialisé dans une contre-vérification inopinée du travail de ces contrôleurs. Le service spécialisé travaillera sur base des quatre leviers classiques, connus sous l’acronyme anglais «MICE»: l’argent (Money), l’irresponsabilité (Irresponsability), le chantage (Coercition) ou la vanité (Ego). En fait, il s’agirait d’agents bien formés, motivés, capables de collecter et d’analyser les informations relatives aux finances publiques. Et en cas d’anomalies avérées, ils devraient pouvoir éclairer les autorités compétentes sur la nature, l’origine et les responsabilités des auteurs du forfait en se référant aux quatre leviers. 

Eviter les réformes virtuelles.
La perspective d’une échéance électorale proche rend toute velléité de réforme politiquement inopportune. Le politique redoute de s’engager dans des décisions de longue durée dont le résultat ne serait mesurable qu’après un éventuel échec électoral. En démocratie, le long terme ne préoccupe queles hommes politiques, et il y en a peu, qui peuvent se targuer de pouvoir rester longtemps au poste suprême. Ils peuvent alors se consacrer à des grands travaux destinés à laisser une trace qui les survive. 

Lors de son investiture, le président Félix Tshisekedi avait promis de renforcer et augmenter la productivité du secteur privé, encourager l’entrepreneuriat par les congolais, mobiliser les efforts dansdes secteurs à forte valeur ajoutée et créateurs d’emplois pour la jeunesse de notre pays, particulièrement l’agriculture, les nouvelles technologies, l’innovation, les industries de transformation et la protection de l’environnement. Après plus d’une année de gestion, les réformes promises tardent à venir et il faudrait du courage, dans cet imbroglio sociopolitique actuel, pour reformater la conscience collective. La célèbre phrase de Jean Monnet, un des pères fondateurs de l’Union européenne, "Les hommes n’acceptent le changement que dans la nécessite et ils ne voient la nécessite que dans la crise", pourrait servir de maxime aux dirigeants actuels. 

L’état des finances du pays dans cette période pré-covid est préoccupant au point d’obliger le gouvernement à faire appel aux services décriés du FMI (Fonds monétaire international) afin d’accéder aux facilites élargies de crédits (FEC) dès 2021. Comme d’habitude, le FMI a posé des préalables majeurs pour la conclusion d’un accord triennal formel avec la RD Congo: l’élaboration d’un projet de budget 2021 réaliste ; la restructuration de la Banque centrale du Congo (par la nomination des commissaires aux comptes et le renouvellement de son Conseil d’administration) ; la transparence dans le secteur minier (publication du rapport ITIE et publication de tous les contrats miniers conclus, notamment ceux de la MIBA et de SOKIMO), bref une véritable ingérence, un camouflet pour les souverainistes congolais qui donnent de la voix au sein des Institutions du pays.

Le FMI n’a pas vocation à développer un pays. Son rôle est d’encourager la stabilité financière et la coopération monétaire internationale en aidant à établir un système multilatéral de paiements. Malheureusement, le long terme du politicien est la prochaine échéance électorale et toute réforme qui ne porte pas d’effets avant les élections est un risque qu’il est préférable de ne pas prendre. Ainsi la plus belle invention de l’homme politique est la «Subvention», peu importe le niveau de la dette interne et externe. Un emprunt national ou international est toujours moins visible qu’une hausse d’impôts dans une économie exsangue. Albert Yuma, le président de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), a lancé dernièrement une violente charge contre la politique du gouvernement: "Aucun gouvernement ne devrait jamais promettre ce qu’il n’est pas certain de tenir. C’est une question de crédibilité et de responsabilité de l’action publique vis-à-vis des gouvernés… […] Le nouveau pouvoir doit amorcer de grandes réformes pour améliorer le climat des affaires et instaurerun système fiscal efficace en RDC. Des réformes, qui permettraient à l’État de stimuler les investissements et les recettes publiques. " 

Rappelons que les deux moteurs de l’économie sont la croissance et l’emploi. Pour actionner ces deuxmamelles, il est indispensable de favoriser les investissements en rétablissant le climat des affaires afin d’attirer l’argent public et privé. Et c’est ici et maintenant que le régime doit s’attaquer à l’hydre de la corruption en vue d’une transparence dans la gestion de la Res publica. C’est précisément cette succession de petites lâchetés, de compromissions, de mensonges et d’abandon de l’intérêt général qui a rendu possible l’état de déliquescence actuelle de l’économie congolaise. Afin de mettre fin à cecoulage des recettes publiques, il faut une réorganisation urgente des multiples services de lutte contre la mégestion et la création urgente d’une cellule spécialisée en vue de vérifier régulièrement la conformité des contrôles effectués en actionnant les quatre leviers du MICE. Agir autrement condamnerait le pays dans l’immobilisme et le suicide collectif. Si tel est le cas, la politique restera comme le dernier endroit où l’on refuse d’assumer la réalité du pays. Pour la plus grande honte de ceux qui en font profession.

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