Beni : des étudiants saccagent les effigies du chef de l’Etat, exigent la démission du Maire de Beni et le départ des FARDC/CNDP

Les habitans du territoire et particulièrement ceux de la ville ne supportent plus  les exactions dont ils font l’objet de la part des militaires des FARDC.Toute la journée de  lundi 01 novembre la tension était très vive en Ville de Beni. A la base, l’assassinat de l’Etudiant PONGA WAKWINGA (23ans, résident en Cellule Bas-Congo, au Quartier TAMENDE, en Commune de MULEKERA) de l’Institut Supérieur de Développement Rural (ISDR). Cet infortuné étudiant s’était fait loger cinq balles dans sa poitrine vers 19h30. Trois hommes armés ont ainsi mis fin à sa vie une semaine seulement après l’obtenmtion de son titre de Graduat. Ses assassins s’étaient soustraits d’un groupe d’éléments FARDC/CNDP qui patrouillaient dans son quartier. Ils l’ont surpris dans une boutique, où il venait s’approvisionner, non loin de sa résidence. Sa seule faute, indiquent des témoins oculaires de son malheur, c’est d’avoir manifesté son indifférence face aux intimidations et menaces proférées par les militaires qui exigeaient de l’argent à toute personne trouvée sur le lieu.

Le matin,  pour exprimer leur ras-le-bol, les étudiants ont transporté le cercueil de la dépouille jusqu’à  l’Hôtel de Ville exigeant la démission pure et simple du Maire de la place.

Outre la démission du Maire de Beni, les Etudiants exigent le départ immédiat des militaires CNDP (FARDC) qui sont déployés dans la zone et qui y insécurisent jours et nuits les habitants. La Police a réprimé violemment la manifestation des étudiants et Elève en jetant ça et là  des grenades lacrymogènes et des balles réelles.

Quoi qu’il en soit, les activités ont été paralysées. Ecoles,  magasins, Banques et Bureaux Etatiques ont été contraints à fermer leurs portes. La ville était fantôme et l’enterrement a eu lieu le soir vers 16heure. Et pour montrer que l’avenir politique de Joseph KABILA en dépendait, les manifestants ont  saccagés ses effigies  sur l’ensemble de la ville.

Ces assassins courent toujours en toute impunité. Si le calme apparent s’est observé tard le soir, d’aucuns se demande comment la situation pourra évoluer. Il importe que tout le monde comprenne que les populations de Beni-Lubero en ont marre avec les exactions des ex-éléments CNDP.

Alfred Lwamba

mise en ligne le jeudi 04 novembre 2010

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