Beni: LE VERDICT CONTRE LES PRESUMES AUTEURS DES ATTAQUES DU CAMP MILITAIRE DE NYALEKE

Après des audiences d’instruction de l’affaire contre les présumés auteurs des attaques du Centre de Brassage de Nyaleke/Beni, le verdict a été finalement rendu. L’instruction du dossier a duré plus de cinq mois et a mis à la barre des personnes accusées d’avoir été auteurs des actes d’attaque dirigés contre les FARDC et leurs dépendants qui ont péris à grand nombre en plus de l’incendie de leur camp.
Ils étaient 18  prévenus au  procès, tous formellement poursuivis pour :
-Terrorisme, infraction prévue et punie par le Code Pénal Militaire à ses articles 5, 6, 157alineas1et2, 158 et conforment à l’article 23 du Code Pénal Ordinaire (Livre II); puis,
-Détention illégale  d’armes ou munition de guerre, faits prévus et punis par les articles 5 et 203 du Code militaire ainsi que le Code Pénal Ordinaire(Livre1) à ses 23.
Le Ministère Public, organe poursuivant qui en avait saisi le Tribunal et qui était  entrain de charger tous les prévenus avait dans son réquisitoire, sollicité du Juge, la peine de mort contre tous les prévenus.
 Plus de 20 autres suspects courent jusqu'à l’instant. La plupart qui avaient été cueillis étaient  évadés à l’Etat major des FARDC-Beni moyennant de sonnantes sommes d’argent. Ce qui sans doute dissimilerait la vrai vérité lors de l’instruction. Ceci  a été d’ailleurs déploré par  la défense qui exigeait sans succès que les Officiers militaires impliqués dans ces évasions viennent comparaitre par devant le Tribunal.

Depuis le la nuit du 24 au 25 avril 2010, jour des attaques de Nyaleke, d’aucuns s’interrogent sur les vrais acteurs du carnage de Nyaleke.
L’après-midi de mercredi 22septembre courant était décisif pour le Capitaine Jean René ZINGI, Juge Président du Tribunal Militaire de Beni qui a résolu finalement rendre sa sentence en présence d’une foule nombreuse qui était curieuse de voir la Justice militaire s’exprimer sans moindre bégaiement.
Dans sa sentence, le Juge du siège a condamné 6Prevenus (dont une femme et certains Chefs coutumiers de la Collectivité de Beni-Mbau) à la peine de mort, 10à vingt ans de prison et 2 ont été acquittés faute de preuves. Les Benitiens  se réservent jusqu'à ce moment de commenter cette décision judiciaire. La plupart que nous avons tenté contacter à ce sujet ont  déclaré qu’ils attendent plutôt voir être jugés  les nombreux militaires-FARDC de la 6e Brigade impliqués dans les actes de pillages à BULAMBO, ISALE et MWALIKA (en Chefferie de Bashu) puis à KOKOLA, MAMUNDIOMA, TOTOLITO, MBUTABA et MANGOKO     ( en Secteur de Ruwenzori). Ces localités ont été, il y a peu, la cible des FARDC à l’occasion des Opérations Ruwenzori visant à traquer les ADF-NALU en Territoire de Beni. Il s’agit là d’un défi qui guette la Justice militaire de Beni quand on sait que les Officiers militaires se méfient d’elle et soustraient leurs éléments de celle-ci.

Alfred Lwamba

mise en ligne le marcredi 29 septembre 2010

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