Pub

Des tueries au Nord Kivu: après le territoire de Beni, Lubero s’enflamme

Qui a dit que la paix était déjà une réalité concrète dans la région Est de la RDC? Des déclarations faites à partir de Kinshasa contrastent avec les réalités vécues sur terrain. La nuit du 17 au 18 août 2010, la base des contigents Indiens de la Monusco a été attaquée à Kirumba dans le territoire de Lubero en province du Nord Kivu. Bilan, trois morts et six blessés ( parmi lesquels trois grièvement) dans les rangs des casques bleus de la Monusco. Les assailants, une cinquantaine d’hommes ayant opéré à l’arme blanche, ne sont pas encore identifies. Le gouvernement congolais pointe du doigt accusateur des mayimayi incontrôlés. En attendant les décisions finales qui devraient être prises à Goma par l’equipe de gestion de la sécurité le mercredi 18 août à 19 h , La Sécurité de la Monusco a recommandé la suspension de tout movement de son personnel sur l’axe Butembo-Kanyabayonga. De quoi inquièter les populations vivant sur cet axe qui redoutent le retour en force des exactions et autres actes de barbarie que les groupes armés de cette partie du pays, et même des éléments des FARDC, ont l'habitude de commettre sur eux. Dans cette sorte de jungle où cohabitent, et se confondent, des rebelles rwandais FDLR, des groupes mayimayi incontrôlés, des ex éléments du CNDP de Laurent Nkunda aigris et des FARDC peu motivés, tout peut arriver. L'identification des auteurs de cet acte ignoble posera problème, le cloisonnement n'étant pas très étanche entre ces différents groupes armés. Ces hommes n'hésitent pas souvent à s'affronter mutuellement. Ce sont des contigents de la Monusco qui ont toujours constitué l'élément dissuasif. La présence des éléments de la Monusco rassure les populations et facilite la tâche aux humanitaires. Sans eux, la situtation risque de s'empirer dans cet espace. Les populations risquent de revivre encore des tourments:pillages, extorsions, viols des femmes et jeunes filles, tueries, massacres, incendies des villages avec comme conséquences des déplacements massifs des populations. Les groupes armés comme les éléments FARDC opérant dans cette région sont réputés en ces matières. Il convient de noter que c'est la Monusco qui, toujours, vient en appui logistique aux FARDC dans les différentes opérations ménées dans cette contrée. C'est la présence de ses éléments qui arrive à contenir une éventuelle insurrection de la part des groupes armés. En l'absence des casques bleus, les soldats peu motivés des FARDC auraient du mal à contenir une éventuelle insurrection. Si donc la Monusco tarde à lever cette mesure d'interdiction de la circulation de ses éléments sur l'axe Butembo-Kanyabayonga, il suffira qu'un groupe armé s'énerve pour que les choses se compliquent. Et cela ne manquera pas d'effets négatifs sur le fameux calendrier électoral rendu public par la CEI étant donné que l'acheminement du matériel électoral et même des agents dans cette partie du Congo sera rendu difficile. Ceci survient alors que le territoire de Beni vient de vivre un mois de juillet 2010 très trouble avec des affrontements qui ont eu lieu entre les FARDC et les rebelles ougandais ADF-NALU. Ce territoire a compté ses morts et ses déplacés de guerre. Pendant la même période la ville de Butembo a dénombré des assassinats. En Ituri, le FPJC n'ont pas encore dit leur dernier mot. Le dimanche 15 aoùt, ses insurgés ont attaqué les positions des FARDC dans la localité de Kanana Mukatongazi (12 km au Nord-Est de Irumu centre). Mis en déroute, les éléments FARDC se sont reconstitués le lundi 16 août pour reprendre le contrôle de cette localité. Pendant que nous mettions en ligne cet article des affrontements entre FPJC et FARDC étaient encore signalés dans cette contrée. L'Est de la RDC est encore loin de recouvrer la paix tant souhaitée par la population. Les actions du gouvernement congolais ont tendance à couvrir seulement des conflits en lieu et place de les résoudre. L'entrée des troupes rwandaises a permis seulement d'éloigner les FDLR des frontières rwandaises et de les éparpiller à l'intérieur de la région du Kivu. Les opérations dirigées dernièrement contre les ADF-NALU dans la région de Beni ont abouti au même résultat: les ADF se sont éloignés des frontières ougandaises et sont maintenant éparpillés à l'intérieur du Congo. Les mayimayi n'ont jamais connu leur intégration totale dans les FARDC. Les promesses faites au CNDP n'ont pas été, toutes, tenues. C'est donc du feu qui couve. Les FDLR, ADF-NALU, EX CNDP et les Mayimayi gardent encore intact leurs capacités de nuisance sur le sol congolais.

Matembele

www.lemillenaireinfoplus.com

mise en ligne le jeudi 19 août 2010

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

  • Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Commentaires

  • Paluku

    1 Paluku Le 19/08/2010

    Un pays de non-droit, gouverné par un rwandais qui se fait appelé "Kabila" Il faut que ceux qui ont fait cet acte sur la monusco continue à les harceler peut-être qu'il y aura une eventuelle réaction de la communauté des interêts(communauté internationale)
    COMBIEN DES CITOYENS CONGOLAIS SONT MORTS ET CONTINUENT A MOURRIR DANS CES ACTES BARBARES ? RIEN N'A ETE FAIT JUSQUE LA!!! Les 3 malheureux indiens sont venus de très loin pour s'aventurer dans un pays de la loi de la jungle. Les mai-mai n'ont rien a voir dans cet incident malheureux, ils s'étaient integrés en masse dans les très incapables FARDC. Et le gouverneur en poste a Goma s'epoumonner en disant qu'il y aura une enquête...Quelle enquête parle t-il lui? Dans quel pays? Pauvre Kahongya Julien une courroie de transmission de Kanambe Hypolite. TOYEBA YO OH OH OH!!! Le peuple vous jugera ata ndele...

Ajouter un commentaire

Anti-spam