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État de siege: pourquoi la paix tarde-t-elle?

Sadala5Le processus de la pacification de l'Ituri et du Nord-Kivu évolue en dents de scie. Les moments d'acalmie alternent avec ceux de troubles. Des hauts faits de guerre militaires, dans certaines localités, sont, souvent, suivis des tueries dans d'autres. Nos forces des défense et sécurité ne couvrent pas toutes les entités de ces provinces. Cependant, partout où les forces loyalistes frappent, elles prennent le dessus sur les miliciens.
L'ennemi s'organise pour perpétrer des massacres dans les zones non couvertes par l'armée. Il s'attaque  aux civils sans moyens de défense qu'il tue. 
Ce mode opératoire  donne du fil à retordre aux FARDC dans une contrée où des accointances entre certaines communautés et les groupes armés sont suspectées.
Ce qui se passe en Ituri et au Nord-Kivu est tout, sauf une guerre.
 Les assaillants n'ont ni revendications ni objectifs connus. 
Tuer pour tuer semble être leur crédo.
Tout récemment, même des bêtes ont été tuées par ces inciviques, en Ituri. 
Dans certains milieux, ces malfrats opèrent accompagnés des femmes et enfants. 
De là penser à l'implication de certaines communautés dans ce drame, il n'y a qu'un petit pas facile à franchir.
Avant l'Etat de siège, une jeune femme été appréhendée avec des munitions de guerre destinées aux miliciens dans des bidons, au quartier Mudzipela à Bunia. Pendant cet état de siège une autre dame, soupçonnée d'être de mèche avec les ADF, vient d'être arrêtée avec des effets militaires. Personne ne sait, à ce jour, indiquer avec bnexactitude les sources qui approvisionnent ces femmes dans cette zone où n'existe aucun magasin de vente d'armes ou munitions de guerre. Il y a-t-il des complicités au sein de l'armée congolaise ?

L'insuffisance ou l'arrivée tardive des moyens de mise en oeuvre de l'Etat de siège fait aussi partie des soucis des animateurs de cette mesure exceptionnelle prise par le chef de l'Etat. Les moyens matériels et financiers destinés à l'Etat de siège n'arrivent pas toujours comme souhaité et  à temps voulu. Il y a-t-il des complicités dans la chaîne de décision gouvernementale ou du commandement de l'armée ?
La donne Politique n'est pas en reste. 
Le retour de la paix à l'Est de la RDC est considéré, présentement, comme un enjeux électoral. Sa réalisation donnerai un chèque en blanc au pouvoir en place pour sa reconduction aux prochaines échéances électorales. Les opposants se régalent quand le processus de paix piétine pensant par là avoir un discours de campagne contre l'actuel pouvoir. L'intoxication de la masse contre l'Etat de siège trouve ainsi  toute sa justification.
Il y a-t-il une main noire des politiques dans ce qui se passe à l'Est de la RDC?
Ceci inquiète plus d'une personne et retarde le retour de la paix tant souhaitée par tous.
Les forces loyalistes font ainsi face  face à une situation complexe qui nécessite la mise en oeuvre d'autres stratégies en dehors des frappes militaires. 
Annoncé avec pompe, le Programme de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion Communautaire et Stabilisation donne l'impression d'avoir du plomb dans l'aile. Son déploiement tarde à l'Est de la RDC où plusieurs personnes pensent que le couplage État de siège- PDDRCS est l'une de voies pour le retour rapide de la paix. Cela passe par la mise en confiance des certaines communautés  et groupes armés.
La frustration de certains miliciens qui espéraient déjà, en raison des certains engagement pris avec l'Etat congolais ou ses émissaires, leur intégration dans les rangs des FARDC, est aussi un verrou à faire sauter dans la mesure où l'instauration de l'État de siège semble avoir remis en cause les actes signés par eux précédemment.
Des malins passent leur temps à présenter l'état de siège seulement sous sont mauvais jours pour enerver, surchauffer l'opinion publique et la dresser contre les actions de l'armée. 
C'est à croire qu'il existe de congolais qui ne sont pas pressés de voir la paix revenir à l'Est de la RDC.  
La politisation de la paix à l'Est du Congo ne facilite pas la tâche à notre armée.
Il ne devrait pas y avoir des clivages politiques face à cette menace qui pèse sur le pays. Les congolais doivent parler d'une seule voix et regarder dans la même direction s'agissant de l'éradication de l'insécurité à l'Est de la RDC. 

Pourquoi engager des troupes au front et tarder à faire suivre les moyens?
Pourquoi demander à l'armée de pacifier et passer le temps à se moquer d'elle et à la minimiser?
Pourquoi vouloir la paix et ne pas creuser sur les sources d'approvisionnement des miliciens ?
Tout doit être mis en oeuvre pour restaurer, à tout prix, la paix.
Notre armée a droit à un soutien total: financier, matériel, politique, médiatique, psychologique.
Joska Kaninda Nkole

Date de dernière mise à jour : 18/10/2021

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