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Insolite: Kinshasa prive l'Etat de siège des moyens financiers.

M23Des sources très proches de l'armée, il nous revient que Kinshasa n'envoie plus de l'argent pour soutenir les opérations de l'Etat de siège dans les  provinces concernées par cette mesure exceptionnelle.
 Des sources concordantes attestent qu'à la fin de ce mois d'octobre 2021, l'Etat de siège aura totalisé entre trois ou quatre mois sans moyens financiers. 
Les Gouverneurs militaires se battent, comme des diables dans un bénitier, pour colmater les brèches avec les maigres recettes produites localement, soutient-on.  
Avec ces moyens de bord, ils sont obligés de faire face, à la fois, aux charges en rapport avec les opérations militaires et à celles liées au  fonctionnement normal de ces province. Un exercice pas très facile.
Cette attitude de Kinshasa étonne plus d'un observateur. Comment peut-on attendre des performances d'une armée sans moyen financier? 
Il Y-a-t-il réellement une volonté manifeste de mettre fin à l'insécurité qui prévaut à l'Est de la RDC? 
C'est à croire que Kinshasa veut, à la fois, une chose et son contraire. 
Les députés nationaux multiplient les prorogations de l'Etat de siège sans se soucier de faire suivre les moyens nécessaires quant à sa bonne mise en oeuvre. C'est vraiment paradoxal.
Ce manque des moyens a un effet néfaste sur les interventions de l'armée et sur la motivation des hommes de troupes aux fronts.
Cette manière de faire de Kinshasa fait croire à certaines personnes que priorité n'est pas accordée aux opérations de l'Etat de siège, dans les hautes sphères de la politique nationale. Il existe un écart entre les discours et les actes des autorités de Kinshasa sur cette question, pense-t-on.
Les gestionnaires des provinces placées sous ce régime spécial sont ainsi coincés.
Le peu des moyens qui devraient être alloués au bon fonctionnement de ces provinces sont orientés vers les opérations militaires non sans entraîner des conséquences fâcheuses. 
Les autorités de l'Etat de siège sont ainsi placées dans une situation très inconfortable et essayent de faire quelque chose avec le peu de moyebs qu'ils produisent.  
Si cette situation persiste, une grogne sociale peut s'en suivre et entamer le peu de crédit que les autorités de l'Etat de siège pouvaient encore avoir dans l'opinion publique.
Ils n'ont pas totalement tord ceux qui estiment que les causes de la persistance de l'insécurité à l'Est de la RDC sont à rechercher à Kinshasa.
Il y a donc péril en la demeure.
Le Millénaire

Date de dernière mise à jour : 23/10/2021

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