La rentrée scolaire 2010-2011 a été fixé pour le lundi 06 septembre 2010 par le gouvernement congolais. Ce ne sont pas toutes les écoles de la RDC qui ont rouvert leurs portes ce jour. Plusieurs d’entre elles, et particulièrement celles du réseau catholique n’ont pas répondu à ce rendez-vous. Les écoles conventionnées catholiques de Bunia par exemple ont fixées leur propre date de la rentrée scolaire : le 20 septembre 2010. Cette décision prise à l’issue de deux assemblées générales des enseignants tenues respectivement à Mahagi et à Bunia le 04 et le 05 septembre dernier fixe, comme préalable à cette rentrée, l’uniformisation du barème salarial des enseignants à travers toute la République.
Le gouvernement congolais a décrété la gratuité des inscriptions et de l’enseignement primaire au niveau élémentaire (1ère, 2ème, et 3ème). Les chefs d’établissements ont continué à percevoir des frais d’inscription et plusieurs parents sont encore prêts à continuer à prendre en charge la scolarité de leurs enfants.
Que des enseignants de l’Ituri fixent leur propre date de la rentrée scolaire témoigne du manque de confiance qu’ils ont envers les dirigeants politiques de ce pays. Ces transmetteurs des connaissances à nos enfants ne font plus foi aux différentes déclarations des membres du gouvernement congolais et préfèrent, désormais, les juger à l’œuvre.
Ce manque de confiance transparait aussi dans les attitudes de plusieurs parents de l’Ituri. Ces derniers ne croient plus aux déclarations du gouvernement congolais qui vient de décréter la gratuité de l’enseignement primaire au niveau élémentaire. De nombreux parents interrogés par nos reporters pensent qu’il vaut la peine de continuer à payer le « prime » aux enseignants en vue de permettre à ces derniers de mieux encadrer leurs enfants. Ne pas payer cette « prime » va compliquer les choses pour plusieurs raisons :
-Les salaires que l’Etat Congolais alloue aux enseignants sont insignifiants
-Plusieurs enseignants assumant des charges horaires dans les écoles ne sont pas mécanisés et donc ne bénéficieront pas des salaires de l’Etat
De l’avis de plusieurs analystes, cet état de chose traduit une sorte de raz le bol du peuple congolais qui en a assez des discours « démagogiques » de ses hommes politiques.
Reste à ce que ce peuple puisse apprendre à sanctionner négativement ses dirigeants politiques. Et cela ne peut se réaliser que par la voie des urnes. Les élections qui s’annoncent à l’horizon en 2011 doivent être l’occasion de régler des comptes à tous ces politiciens qui n’ont fait qu’aggraver la misère du peuple congolais.
Joska
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mise en ligne le mardi 07 septembre 2010