Ces groupes armés qui naissent sur les cendres d'autres en Ituri

C'est depuis 1998 qui l'ituri est privée de sa quiétude. Tout est parti du conflit interethnique de triste mémoire entre les hema et les Lendu. Ce conflit, plus ou moins cyclique, qui, d'ordinaire, ne mettait pas longtemps a été compliqué par les rébellions qui trônaient à l'Est de la RDC. Appuyées par des pays frontaliers, ces rebellions ont introduit les armes à feu dans ce conflit qui ne se réglait que par des bagarres et l'usage des armes blanches. C'est dans cette vague que sont nés des groupes armés comme l'UPC, le FNI, le FPDC, le FAPC, PUSIC et le FPRI. Chaque groupe avait, derrière lui, un "allié" parmi les belligérants de la RDC et les pays limitrophes.

2003- 2004 furent les années de "démobilisation" , "intégration" et "brassage". L'UPC, le FNI, le FAPC ont rendu leurs armes pour entrer dans l'armée nationale.  Derrière eux, d'autres groupes ont vu le jour: FPJC, MNRC, COGAI...
La "résistance" s'était concentrée dans le Sud Irumu où le FRPI a survécu jusqu'à présent. 
Des lors que le gouvernement a pris la résolution d'en finir avec le FRPI à travers la conclusion d'un accord de paix, un autre groupe armé a vu le jour à Djugu: le CODECO du fameux Ngudjolo.

Quand le gouvernement provincial a commencé à prendre langue avec les éléments de CODECO qui avaient même accepté un " pré-cantonnement", dans le Sud-Irumu dans "chini y a Kilima" un autre groupe armé est annoncé: le FRPC.

Ceci c'est sans faire allusion aux groupes armés qui ont opéré dans le territoire de Mambassa. Au groupe de Morgan ont succédé les groupes de " werrason" et de Mangaribi. A ce jour l'on parle des groupes mayi-mayi et des ADF qui y sont actifs.
Sauf imprévu, il y aura signature d'accord entre FRPI et le Gouvernement le 28 février 2020. 
Bunia est dans l'attente d'une forte délégation qui doit venir de Kinshasa le 27 février 2020 pour finaliser cet accord.  Une manière de mettre fin à ce groupe armé qui a semé la désolation dans cette partie du pays pendant près de deux décennies.
Il ne faut pas que des cendres de FRPI naisse encore un autre groupe armé. 
Tel est le souhait de plusieurs habitants de l'Ituri.

Le Millenaire