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Election du gouverneur en Ituri : Majorité présidentielle contre la Majorité présidentielle,Attention au démon de la division

Bureau province ituriIturi est dans la fièvre des élections de son premier gouverneur. Tout le monde attend impatiemment la date du 26 mars 2016. Sur toutes les lèvres, c’est la même question qui revient : qui sera élu gouverneur ? Les hommes de Dieu invitent les chrétiens à ne pas rester distraits. C’est le moment d’implorer la grâce divine pour que soit choisi, pour l’Ituri, un homme de bien, prêchent-ils ça et là. Quatre candidats sont en lice. Le ticket de la Majorité Présidentielle c’est le PPRD Jefferson Abdallah pene  Mbaka. Trois candidats se sont présentés comme des indépendants.  Il s’agit de John Tinanzabo, de Milton Lonu et de Jean Bamanisa Saidi. 
De ces quatre prétendants au poste de gouverneur, seul l’UPC John Tinanzabo est connu pour son activisme dans les rangs de l’opposition congolaise. Les deux autres sont membres de la majorité présidentielle. Hélas, ils se disputent tous le leadership de la province de l’Ituri. Cela frise le désordre et l’indiscipline au sein de cette plateforme politique. Dans la normale des choses, ce regroupement politique aurait dû organiser des préliminaires dans son sein pour sortir un seul candidat.  Curieusement, chacun veut y aller de sa façon en dépit de la désignation d’Abdallah Pene Mbaka par les hautes instances de cette MP. 
Dans cette contrée où les pesanteurs  tribalo-communautaires influencent sensiblement la donne politique, les leaders communautaires, chefs coutumiers et notables se sont mêlés aussi dans la danse de ces élections du gouverneur. 
Placés dans une sorte d’étau, les députés provinciaux de l’Ituri sont tiraillés de toute part. Ils subissent, d’une part, les injonctions de leurs regroupements politiques, et de l’autre, celles de leurs communautés respectives.
Profitant de l’organisation prochaine de ce scrutin, des fauteurs en eau trouble essaient de réveiller les vieux démons de la division en Ituri. Plutôt que de juger les candidats sur base de leurs qualités intrinsèques et  de leurs compétences, ils mettent plutôt en avant plan des considérations d’ordre ethnique ou tribale allant  jusqu’à nier l’appartenance de certains candidats à la communauté iturienne.  Ce discours divisionniste et porteur de germe de conflit n’a pas sa place de cette province post conflit. Dans cette partie du pays où plusieurs tribus sont à cheval entre la RDC et plusieurs pays limitrophes, pareille discours risque de compliquer les choses. Nul n’ignore que les quatre candidats en lice ont plusieurs fois brigué des mandats dans les institutions du pays sans que personne ne bronche. D’autres ont même eu à gérer des entités administratives sans que la qualité d’iturien ne leur soit déniée. D’où la question de savoir pourquoi veut-on, seulement maintenant, fouiner dans les origines des différents candidats gouverneur.  Si l’on doit fouiller les vraies origines de candidats gouverneur de l’Ituri, il y aura à boire et à manager, pense-t-on dans plusieurs milieux de l’Ituri.
La question des élections du gouverneur de l’Ituri divise déjà, certains membres de communautés de l.a place. Ils ne s’accordent plus sur certaines prises de position. Des communiqués contradictoires des membres de mêmes communautés sont lus sur les ondes des radios locales. Cela n’augure pas des lendemains meilleurs.
Les députés provinciaux devraient transcender toutes ses considérations pour élire un gouverneur porteur d’espoirs pour les populations de l’Ituri. Les plaies de la tristement célèbre guerre tribale de l’Ituri peinent encore à se cicatriser. Ce n’est donc pas le moment à choisir pour diviser les ituriens. Aujourd’hui l’Ituri a besoin d’un discours rassembleur et cela suppose aussi un gouverneur rassembleur. 
Elire un gouverneur sur base de considérations ethniques risque de céder place à un triomphalisme ethnique qui risque d’engendrer des frustrations et enfreindre ainsi l’élan de développement de cette jeune province. Les députés doivent élire des hommes sur base de leurs compétences et de leur programme.  Il faudrait comparer le profil de chaque candidat  à celui du poste de gouverneur de province pour enfin choisir le candidat ayant plus des chances de travailler avec succès.
Puisque le gros de députés provinciaux de l’Ituri sont membres de la majorité présidentielle, il appartient donc à cette plateforme politique d’épargner l’Ituri des antagonismes tribaux inutiles. Elle doit, sans transiger, rappeler à  l’ordre  ses poulains pour que les prochaines élections soient bénéfiques pour tous. Ceux qui distillent les discours de haine et de division devraient être mis en garde. L’Ituri n’est pas n’importe quelle autre province de la RDC.  Qu’on se le dise.

Une minute avant la mort c’est la vie, dixit Abadallah Pene Mbaka
Les habitants de l’Ituri assistent à quelque chose d’inhabituelle. Depuis l’avènement d’Abdallah Pene Mbaka quelque chose semble bouger dans cette partie du pays. Ce commissaire Spécial du Gouvernement avec son équipe se battent comme des diables dans un bénitier pour changer le cours de choses dans cette province post-conflit. Pendant quatre mois de règne, Abdallah pene Mbaka a réalisé quelque chose de palpable. Même s’il lui arrivait de quitter les rênes de l’Ituri, il aura laissé des traces indélébiles estiment certains observateurs.  
Tenez, parmi ses réalisations dans un temps record il faut noter entre autre le lancement des travaux de réhabilitation du tronçon routier Aru-Ariwara, la réhabilitation de 20 kms de voirie urbaine de Bunia, le démantèlement des barrières illicites sur les routes de l’Ituri, la lutte contre l’insécurité, le soutien dans la construction du bureau de l’association de taximen moto de l’Ituri, le lancement des travaux d’ éclairage public à Bunia, l’équipement de l’Hémicycle de l’Assemblée provinciale en meubles, la réhabilitation et la modernisation du bureau de la province... 
Si les uns déplorent l’opacité dans la passation des marchés qui se font de gré à gré, les autres estiment que cela vaut la peine dans cet environnement il faut revêtir l’Ituri d’une belle robe digne de son nouveau statut de Province. La promptitude d’Abdallah Pene Mbaka est tout de même saluer par plus d’un iturien pendant qu’il lui est demandé de rendre compte à la population s’agissant des couts de chaque projet exécuté, transparence dans la gestion oblige.
Pour sa part, Abdallah Pene Mbaka considère qu’il doit marquer positivement son passage à la tête de la jeune Province de l’Ituri quelque soit le temps qui lui reste. C’est la seule manière pour lui de contribuer à la matérialisation de la révolution de la modernité prônée par le Président Joseph Kabila.  Pour qui connait les traditions de politiciens congolais, personne ne pouvait croire qu’alors que les élections sont convoquées pour le 26 mars, Abdallah Pene Mbaka puisse continuer à investir dans le développement de l’Ituri en lieu et place de remplir ses propres poches.
 Une minute avant la mort c’est encore la vie, voilà les mots maitres qui guident l’action de ce Commissaire Spécial, 

Joska Kaninda

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