L'imprévisible Jean Bamanisa Saidi.

Il a fait rêver une bonne frange de la population de l'Ituri.

 Son avènement a même suscité des espoirs de développement et du décollage de l'Ituri, dans quelques esprits.
Sa stature d'homme d'affaires et son carnet d'adresses bien fournit étaient considérés comme des atouts pour le développement de la province. 
Dans l'opinion publique, il a occupé un certain espace. 
Dans lui, certains voyaient la réalisation des grands travaux et des projets d'intérêt public.
Hélas,  ses assises " populaires" contrastent avec ses rapports avec des politiciens de sa contrée. 
Plus de 80% des élus nationaux de sa province ne fondent pas leurs espoirs en lui. Dans son regroupement politique, très peu de gens le supportent. 
A tort ou à raison, il est traité d'imprévisible politique qui mangerait à tous les râteliers. 
"Indomptable", il aurait tendance à évoluer comme un électron libre, donc un " indiscipliné" politique. 
Par deux fois, il a défié les choix de son regroupement politique s'agissant des candidatures aux postes de gouverneurs de province. 
A Kisangani face à Ndaruwezi et à Bunia contre Samy Adubango, Jean Bamanisa a passé outre les choix de son "autorité morale".
Ça, ça ne s'oublie pas facilement en politique. 
Ses faits et gestes ne permettent pas son identification stricte dans un camp politique.
 Il s'est mis, sur son dos,  quelques opérateurs économiques du secteur pétrolier soupçonnés d'avoir " instrumentalisé" les élus provinciaux. Ceci a "réveillé" les velléités d'hégémonie économique communautaire dans la province.
Avec les élus de l'Ituri, ses rapports ne sont pas au beau fixe. 
Il y a comme un paradoxe entre ses discours charmeurs et les réalisations sur terrain. 
Son slogan "tuache ziaka" passe pour un sujet de moquerie, dans certains milieux. Les "atouts" de cet homme sont annihilés par un entourage dont "l'impulsivité" n'est pas à démontrer.
Il doit ratisser large dans les milieux des politiques de sa province, repenser la composition de son entourage, voire de son gouverneur et soigner la communication de son gouvernement, pour bien se tirer d'affaires. 
Une refonte permettrait de le remettre en scelle.

Joska Kaninda