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L'Ituri dans la zone de turbulences et d'incertitudes

BaDepuis le mois de novembre 2018, la province de l'ituri est entrée dans une zone d'incertitudes et de turbulences. Tout y est troublé. La politique, la sécurité, l'économie, le social, ...

Le climat n'est pas au beau fixe entre l'Assemblée provinciale et le gouvernement provincial. Les tentatives visant la normalisation des rapports entre les deux parties tardent à donner de bons résultats. Les élus nationaux ainsi que d'autres "envoyés spéciaux" peinent à convaincre les députés provinciaux quant au soutien à accorder au Gouverneur. L'insécurité bat son plein dans quatre de cinq territoires qui composent cette province. Le déplacement massif des populations y est observé. Les routes sont dans un état de délabrement très prononcé. Les criquets pèlerins mettent en danger les cultures depuis le mois de février 2020. Le climat est en passe de devenir tendu entre des opérateurs économiques du secteur pétrolier et le gouvernement provincial. Il y a grogne des agents de la SOKIMO. A la DGRPI, le vol spectaculaire n'est pas encore oublié. 
Comme si cela ne suffisait pas, un duel entre les pétroliers, le gouvernement provincial est pressenti. 
Le décaissement " unilatéral" des fonds par le gouvernement provincial serait la cause. 
Les pétroliers veulent voir claire dans la gestion de l'argent qu'ils collectent pour la modernisation de la voirie urbaine de Bunia. La province veut jouer pleinement son rôle de constructeur des infrastructures de base sans subir le diktat des pétroliers. 
Pour les businessmen, la province doit donner des explications sur la gestion des fonds précédents avant que d'autres versements soient  faits. 
La province contraint les pétroliers à verser cette redevance avant toute traversée de citernes à la frontière. 
Conséquence: plusieurs camions citernes sont stationnés à la frontière de Mahagi. 
Un bras de fer s'annonce déjà rude .
A cette allure, le gouverneur fraichement réhabilité va se trouver en face de deux fronts: l'Assemblée provinciale et les pétroliers .
Quelque chose doit être faite, et d'urgence, pour épargner à l'Ituri d'autres turbulences. 
Une rencontre tripartite entre le gouvernement provincial, le bureau de l'Assemblée provincial et le comité des pétroliers peut sauver les meubles. L'incertitude plane. 
Il faut réconcilier les tendances divergentes pour l'intérêt supérieur de l'Ituri. Sans cela...

Joska Kaninda

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