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Le chômage et l’enrichissement illicite nourrissent l’insécurité en Ituri

M23Braquages, Vols  ciblés et kidnapping sont devenus monnaie courante en Ituri. Il ne se passe plus une semaine sans que l’on signale ces cas dans différentes agglomérations de cette province. Le Kidnappeurs exigent des rançons oscillant entre 2500 et 10000 dollars pour libérer leurs captifs. Par moment, ces ravisseurs exécutent leurs victimes après avoir empoché des contreparties. C’est le cas du chef de la collectivité de Babila Babombi dans le territoire de Mambassa, monsieur Jules Asonya Selemani, qui a été assassiné après son enlèvement.  
A Bunia, l’on assiste à des vols ciblés. Les voleurs armés font régulièrement des incursions dans des maisons pour exiger de montants bien précis  d’argent  détenu par leurs proies. C’est à croire qu’ils opèrent en complicité avec un solide réseau de communication. 
Les coupeurs des routes sont présents sur presque tous les tronçons routiers reliant l’Ituri. Les voyageurs ainsi que leurs transporteurs se font souvent dépouiller de leurs biens et argent. Cela, même à proximité des positions des éléments FARDC sensés sécuriser les routes. Les élus de l’Ituri ont, récemment, déploré cet état de chose. 
Le chômage caractéristique des jeunes dans cette partie de la RDC est, sans nul doute, l’une des sources qui alimentent l’insécurité. Les anciens enfants soldats et autres ex-miliciens qui peuplaient les rangs des groupes armés sont réduit au chômage après leur démobilisation.  Devant les difficultés pour la survie, ils peuvent être tentés de recourir aux armes pour subsister.
Le recrutement sans normes de nouveaux policiers, effectué dernièrement en Ituri,  rendrait inefficaces les actions de la police sur terrain, tant l’on soupçonne l’entrée dans cette force de l’ordre des éléments douteux qui auraient des accointances avec des malfrats.
La présence, dans la cité des militaires, qui n’attendent que les jours de paie pou aller toucher  leurs soldes, serait aussi source d’insécurité. Certains milieux les soupçonneraient de jouer le rôle d’indicateurs pour les  criminels tellement ils passent le gros de  leur temps dans la cité jouant aux jeux des cartes et de dames. La vente des chanvres serait l’apanage de ces hommes en uniformes.
La course effrénée des autorités  tant militaires, policières que civiles vers l’enrichissement sans cause se porte bien en Ituri. Ce qui peut les exposer à certaines complicités. En effet, la majorité des autorités affectées en Ituri rivalisent dans l’achat des véhicules et dans la construction des maisons. Dieu seul sait d’où elles tirent des moyens supplémentaires, leurs salaires étant de loin inferieurs au train de vie qu’ils mènent.
Plusieurs observateurs de la vie en Ituri estiment que pour combattre cette insécurité, il faut procurer de l’emploi à la jeunesse de l’Ituri. Une fois occupés par un travail rémunérateur, les jeunes ituriens vont tourner le dos aux actes de vandalisme.  La justice ainsi que les services de l’ordre devraient s’éloigner de la complaisance dans la gestion des dossiers des criminels. Aussi faudra-t-il que l’Armée et la Police renforcent le contrôle de leurs éléments surtout en ce qui concerne la détention d’armes et munitions de guerre. Toute dissipation d’armes ou des munitions de guerre devrait être sévèrement punit. Ceci, en vue de stopper des rumeurs qui arguent que les malfrats empruntent les armes auprès des hommes en uniformes en contre partie des partages des butins.
Joska Kaninda

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