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Les « oubliés »: une autre manière de recruter les policiers à Bunia

Police.jpgDepuis près d’une semaine, les habitants de Bunia vivent une réalité toute particulière.  Beaucoup des jeunes filles et garçons  du chef lieu de la province de l’Ituri font croire à leurs proches qu’ils ont rejoint le corps de la Police Nationale sur demande de leurs amis, frères ou connaissance œuvrant au sein de cette force de l’ordre. D’autres viennent même des  milieux environnant Bunia pour entrer dans la Police. Mêmes certaines épouses et concubines des policiers sont invitées à faire partie de cette force de l’ordre.  Les taximen de Motos et même les femmes libres ne sont pas épargnés par cette « campagne de recrutement ». Nos limiers ont eu les témoignages de deux filles venues de Kisangani sur invitation pour intégrer la Police à Bunia. 
Des sources dignes de fois renseignent que c’est le contrôle physique des Policiers « oubliés » de l’Ituri qui serait à la base de cet état de chose. Les filles et garçons de Bunia sont ainsi appelés à gagner les rangs de la Police Nationale sous prétexte d’être parmi les « oubliés » de la Police. Question de gonfler les effectifs jugés insuffisants des policiers dans cette partie de la RDC.
Pour faciliter la tâche à ses « oubliés » d’une race particulière, des anciens et vrais policiers céderaient leurs tenues  à ces « recrus » pour la photographie en vue de leur permettre de passer au contrôle physique, d’obtenir la carte biométrique et prétendre ainsi aux soldes prochainement.    
Si ces allégations venaient à se vérifier et que rien ne soit  fait pour arrêter cette bavure, la Police Nationale de Bunia sera truffée des hommes sans formations et aux mœurs douteuses. Ce qui ne tardera pas à ternir l’image de cette force de l’Ordre dans une contrée où pullulent des anciens miliciens démobilisés. La qualité du policier, son aptitude physique, son niveau d’étude, sa moralité, son casier judiciaire, voilà entre autres des critères qui devraient pris en compte dans le recrutement pense-t-on dans certains salons de réflexion de Bunia. 
Avec cet imbroglio dans le recrutement des policiers, il y a toute les bonnes raisons de considérer que la maitrise des effectifs de la Police nationale n’est pas pour demain. 
Les nouveaux dirigeants de la Police en Ituri doivent mettre tout en œuvre pour barrer la route  aux recrutements illicites des policiers dans cette jeune province post-conflit.  Certes, il existe des vrais oubliés de la Police Nationale en Ituri. Il s’agit de ces hommes et femmes qui ont servi pendant longtemps, et servent encore la nation. et dont les noms ont été omis sur les listes officielles pour une raison ou une autre. Ceux-là ont le droit d’être rétablis dans leurs droits bafoués.  Ils ne sont pas à confondre avec des faux « oubliés » que l’on recrute vaille que vaille à travers la ville de Bunia pour gonfler inutilement les effectifs de la Police. Il faut veiller au grain.
Le Millénaire

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