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Task force en Ituri: Thomas Lubanga mi-ange, mi-démon ?

TaskArrivée à Bunia à la fin de l'année 2021, la Task Force fait couler encre et salive. Cette structure  chargée de la sensibilisation des groupes armés est diversement accueillie dans les différentes communautés de la place. Des déclarations intempestives et contradictoires consécutives à l'arrivée de cette mission de la présidence en sont la mesure. 
Entretenant une confusion, certaines communautés sont allées vite en besogne, les unes, en déclarant qu'elles n'étaient pas prêtes à conférer avec les communautés dites bourreaux, les autres, en présentant des préalables pour adhérer à la logique de la Task Force. 
Certaines personnes ont même proposé la revisitation de la liste des membres qui composent cette structure au motif que les leurs manquent à l'appel.

Mi-ange, mi-démon?

L'arrivée de Thomas à Bunia a suscité une lueur d'espoir s'agissant de la recherche de la paix qui fait cruellement défaut à l'Ituri.  Patron de l'UPC, une structure Politique ayant pignon sur rue dans les zones en conflit,   ancien leader de l'UPC mouvement politico-militaire, ce premier prisonnier de la CPI traîne une expérience à même de faire comprendre aux miliciens les méfaits des massacres et tueries. Aux côtés de ses pairs comme Floribert Ndjabu,Germais Katanga, Pitchou Iribi et d'autres, Task Force est en mesure de donner aux ituriens des bonnes raisons d'espérer. Ces fils du terroir sont déterminés à changer la donne sécuritaire dans cette province troublée qu'ils connaissent très bien tout en étant conscients de ce que représente la paix pour le développement d'un milieu.
Cependant, Thomas Lubanga est placé dans une situation inconfortable par ceux qui considèrent sa venue comme une manière d'attester l'existence de la milice Zaïre. Ces compatriotes voudraient savoir pourquoi il avait manqué à l'appel lors de la précédente mission similaire menée par les "anciens seigneurs" de guerre en 2020 et qu'est-ce qui a changé maintenant pour qu'il accepte de faire partie de l'actuelle mission.
Au cours d'un point de presse animé le lundi 17 janvier 2022 à Bunia, ce Coordonateur de la Task Force a été très claire à ce sujet   Les noms des milices importent peu pour lui. L'essentiel est de dire à tous les porteurs illégaux d'armes  de les déposer pour embrasser le processus de la paix" avait-il soutenu. Il a même annoncé que les contacts sont déjà très avancés a avec les différentes milices. S'agissant de l'alignement des communautés en victimes et bourreaux, Lubanga considère que la grande victime se nomme l'Ituri. Raison pour laquelle il a invité tous les habitants de l'Ituri de ne pas hésiter, un seul instant, à adhérer au processus de paix. Prennant pour référence l'histoire biblique de l'enfant prodigue qui, s'étant rendu compte des dégâts causés par lui, était retourner chez son père pour implorer son pardon, Lubanga a appelé tous les groupes armés à se rendre d'abord chez leur père qui est l'Etat congolais. Après autant des tueries d'innocents, des destructions des infrastructures, des pillages, viols et voles, les miliciens devraient simplement se rendre. En retour, l'Etat ne manquera pas de penser à eux, à l'instar du père de l'enfant prodigue.
Les couacs ne manquent pas là où il y a des humains, à ajouté le Coordonateur de la Task Force. 
 Nous pouvons, par moment, nous parler avec des tons élévés. Cela ne signifie pas qu'il y a explosion au sein de la Task Force. Nos chaudes discussions nous permettent de faire jaillir la lumière du choc de nos idées, a renchérit ce notable Iturien.
S'agissant des moyens, Lubanga a dit que les membres de Task Force mettent  les enjeux de leur mission avant les exigences des moyens.
Task Force est obligée d'avoir une collaboration très étroite avec l'administration militaire de l'Ituri et le PDDRCS, a-t-il conclu.
Joska Kaninda Nkole

Date de dernière mise à jour : 26/01/2022

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