Le samedi 26 juin 2010 les activistes de droits de l’homme, et le peuple congolais tout entier, vont conduire Floribet Chebeya à sa dernière demeure au cimetière de la Gombe à Kinshasa. Cet activiste de droit de l’homme est décédé dans des circonstances non encore élucidées le 02 juin 2010.
Les enquêtes piétinent, le gouvernement congolais ne semble pas être décidé à accepter une enquête internationale. Lambert Mende, ministre congolais de l’information, l’a clairement souligné dans une communication remise à la presse : « Il faut penser que la justice congolaise a perdu son indépendance le jour où M. Kamerhe fut « démissionné » du perchoir par la Majorité... » .
Des esprits avertis en matière juridique restent sceptiques quant à l’aboutissement heureux des enquêtes menées par les institutions congolaises.
Le dossier Chebeya a été pris en main par la présidence de la République. Ce sont les Services du Conseiller Spécial en matière de sécurité du Chef de l’Etat qui avaient procédé à l’instruction de ce dossier dès le départ. Il se trouve que la personne clé du dossier, Daniel Mukalay, est un ancien de ces mêmes services.
Dès lors la communication du Procureur Général de la République en rapport avec le transfert, par lui, à l’Auditorat Général, d’un dossier Chebeya qu’il n’a jamais géré, perd tout son sens.
Soulignons que l’Avocat Général de l’Auditorat Militaire, le général Mokuntu est aussi conseiller militaire au Services du Conseiller Spécial.
Il faut donc rien attendre d’objectif dans les conclusions qui viendront de l’Auditorat Général car c’est encore le même général Mokuntu qui avait ce dossier en main à Présidence de la République qui continue à le gérer.
Pendant ce temps, le corps de monsieur Fidèle Bazana, chauffeur de Chebeya reste encore introuvable. Et il est plus que certain que l’on ne le retrouvera jamais.
Nos services sont en contact permanent avec le sous commissaire de police, Mike Kilo, qui confirme être l’un des exécuteurs de Chebeya et de son chauffeur. Cet homme qui a séjourné en Ouganda pendant deux semaines détient des preuves irréfutables de ces forfaits parmi lesquelles des photos –tirées à partir d’un téléphone portable- du chauffeur emballée dans un sachet noir avec la tête ressortie qui permet de mieux l’identifier. Nous vous faisons grâce d’autres détails nous communiqués par Mike Kilo pour des raisons de sa sécurité.
Voulant nous prouver que l’enquête n’aboutira jamais, Mike Kilo nous a fait savoir par exemple que sa femme avait reçu des menaces, par téléphone, de la part du colonel Daniel Mukalay sensé être aux arrêts aux Services du Conseiller Spécial. Ce qui a poussé la femme de Mike Kilo à déserter sa résidence.
Plusieurs ambassades occidentales, journalistes internationaux comme nationaux dont Kin Kiey Mulumba ont essayé d’entrer en contact avec ce policier fugitif.
Nous espérons que ce sous commissaire de police va bien se tirer d’affaire et pourrait constituer une des pièces maîtresses d’un procès équitable qui devrait être mené par une commission internationale car, nous a-t-il dit, il détient des preuves pouvant impliquer certaines hautes autorités du pays. Il regrette sa participation au gang et déclare avoir été en service commandé.
Notre souhait est que ce Policier ne soit pas livré aux commanditaires de ses assassinats avant que la vérité n’éclate. Nous y reviendrons avec d’autres détails.
Par ailleurs, nos sources confirment que monsieur Elie Lungumbu, agent secret de la présidence, était bel et bien arrivé à Kampala entre autre pour s’occuper du policier fugitif. Il a quitté la capitale ougandaise le mardi 22 juin à 5 heures du matin par Kenya Air Ways
Le Millénaire