Exclusivité : les véritables commanditaires de l’assassinat du général Kayumba selon les enquêteurs sud africains

La situation politique est en continuelle dégradation au Rwanda. La ville de Kigali est en état de siège depuis quelques jours. Des militaires sont postés dans des lieux stratégiques de cette capitale rwandaise. Le journaliste de la publication indépendante suspendue Umuvugizi a été assassiné devant chez lui le jeudi 24 juin 2010. Ceci intervient après la tentative d’assassinat du Général Kayumba Nyamwasa à Johannesburg en Afrique du Sud le 19 juin 2010.
Des rumeurs persistantes  font état de la possibilité d’une mutinerie au sein de l’armée rwandaise qu’on dit divisée entre les pro Kagame et les pro Kayumba. Ces rumeurs trouvent leurs explications dans les résultats des enquêteurs Sud Africain et Américain (CIA) qui ont investigué sur cette tentative d’assassinat. Les résultats des analyses ADN des empreintes digitales retrouvées sur la voiture de Kayumba mettent un cause quatre de six suspects arrêtés qui sont tous des soldats de l’armée rwandaise. Il s’agit de messieurs Amani Uriwani, Hassan Nduli, Francis Ewakerere et Issah Mohamedd. Ces évidences ne permettront plus à Kigali de continuer à nier l’implication de son gouvernement dans ce forfait. Ce qui pourrait altérer l’image du Rwanda auprès de la communauté internationale en même refroidir  les relations diplomatiques entre Kigali et Pretoria.
Les proches de Kayumba accusent le général Jean Bosco Kazura d’être l’organisateur de cette opération. Ce général rwandais avait séjourné en Afrique 72 heures durant pour la mise en place d’un commando à cet effet.
Afin de brouiller les pistes les stratèges de Kigali l’avait appelé et fait arrêter pour motif d’insubordination : un non sens, car l’un des inculpés l’a formellement reconnu comme l’organisateur de l’opération. Lire cet article du quotidien satirique ougandais Red Pepper.
Cette arrestation avec renfort de publicité est considérée par certains analystes comme un alibi visant à disculper la responsabilité directe de Kigali dans cette affaire, en cas de confirmation des faits par un jugement.
Ainsi Jean Bosco Kazura aurait servi simplement de fusible.
De toutes les façons dans sa logique de se débarrasser des anciens compagnons de lutte, le régime de Kigali  avait intérêt à s’éloigner de se général devenu populaire dans les milieux sportifs et de jeunes.
Cette lui confiée devrait avoir un double objectif, souligne-t-on dans certains cercles politiques de Kigali : supprimer Kayumba et noyer Kazura.  Si le premier objectif n’a pas été atteint, au moins le second pourra l’être, car en cas d’aboutissement des enquêtes Kazura devra répondre de ses actes d’autant plus que Kigali maintient qu’il ne l’a jamais autorisé d’aller en Afrique du Sud. Il va sans dire que si Kayumba était mort, Kigali allait brandir ses inimitiés avec Kazura. Dans les deux cas, Kazura était exposé.
Le procès de cette tentative d’assassinat débutera le mardi 29 juin 2010 en Afrique du Sud et notre Rédaction ne manquera pas de vous tenir informer.
Il faut noter que c’est grâce à l’expertise américaine (CIA) que l’Afrique du Sud a pu, dans un temps record (moins d’une semaine), mettre la main sur ces suspects. Cette expérience devrait inspirer le gouvernement congolais qui hésite encore à faire appel à une commission d’enquête internationale pour éclairer les zones d’ombre dans le dossier de l’assassinat de Chebeya et de son Chauffeur.

WmT