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La protection du parc de Virunga face à l'explosion démographique dans la province du Nord Kivu.

La parc national de Virunga, dans la province du Nord Kivu en RDC, fait partie de patrimoines mondiaux à protéger. Il est ainsi interdit d'habitation, de culture, de chasse et de toute autre activité de la population. Les habitants de la province du Nord Kivu ne peuvent donc pas faire une quelconque exploitation dans cet aire protégé.
Depuis le 04 mars 2010, la localité de Kasindi-Lubirihia est électrifiée grâce au courant venant de l'Ouganda voisin. Ce n'est pas tout le monde qui a droit à  cette énergie électrique. Les parcelles considérées être dans le domaine du parc de Virunga sont privées du raccordement à l'électricité. Ce qui a comme conséquence de diviser Kasindi-Lubirihia en deux blocs: le bloc electrifié et celui non électrifié. De quoi courroucer quelques habitants de cette agglomération congolaise frontalière de l'Ouganda.
La SNEL ( Société Nationale d'électricité ) qui distribue le courant dans cette partie de la RDC n'accepte pas de raccorder les parcelles se trouvant dans la concession du parc de Virunga au motif que cette zone est interdite d'habitation puisque faisant partie du patrimoine mondiale à protéger. Ce que déplorent les nombreux propriétaires des parcelles dans cette partie du parc de Virunga.
Pour la petite histoire, c'est au temps fort de la rébellion qu'un lotissement a été fait dans une partie du parc de Virunga dans la localité de Lubirihia. Les acheteurs des parcelles dans cet aire protégé mondialement n'avaient pas tardé à y ériger des constructions en matériaux durables notamment. Des maisons d'habitations, magasins, hôtels et autres stations de carburant ont été ainsi construit dans le domaine du parc de Virunga. C'était sans compter avec la détermination des amoureux de la conservation de la nature qui tenaient à l'inviolabilité de cette concession du parc. Des pressions étaient donc venues de partout pour exiger le respect de l'intégrité physique de ce parc et le respect strict de ses limites. Placé devant ses responsabilité, l'Etat congolais donne l'impression d'oeuvrer en faveur de la conservation de la nature même si, sur terrain, des constructions anarchiques dans ce parc n'ont pas encore été détruites.
Pour quelques habitants de Kasindi rencontrés par l'équipe de nos reporters, l'Etat Congolais devrait revoir les limites de ce parc en vue de permettre à la population de trouver le moyen de survie dans certaines parties de ce parc national. Donnant l'exemple de l'Ouganda où le gouvernement aurait attribué une portion du Queen Elisabeth Parc à une communauté locale, les "kasindiens" estiment que le gouvernement congolais devrait aussi se servir de cette exemple.
Lors de son dernier passage à Kasindi, l'Ambassadeur de la RDC en Ouganda, monsieur Charles Okoto, a évoqué cette question lors de son meeting à Lubirihia. Jean Charles Okoto a promis aux occupants des parcelles dans la concession du parc d'attendre la suite qui sera réservée à la requête qu'il va introduire auprès de hautes instances de la RDC au sujet de leur raccordement en énergie électrique. D'aucun pensent que cette réponse "diplomatique" était destinée à tempérer les ardeurs d'une population qui tenait à voir électrifiées les constructions se trouvant de le parc, la question restant entière.

Le parc de Virunga et l'explosion démographique au Nord Kivu

La province du Nord Kivu est l'une de celles où il y a une forte densité de la population en RDC. Une bonne partie de cette province est couverte par le parc national de Virunga, zone interdite d'habitation, de culture, de chasse et de toute autre exploitation humaine.
Faute de pouvoir s'installer dans ce parc, le gros de la population de cette province s'amasse dans des agglomérations le long des routes. Cette laborieuse population, par manque de terres arables disponibles, a tendance à immigrer notamment dans la région de Mambassa  dans la province Orientale et dans une partie du district de l'Ituri toujours en province Orientale. Ceci, non sans occasionner frustrations et jalousies parmi les autochtones de ces milieux.
Face à la démographie toujours galopante dans cette province, l'Etat Congolais, pour protéger ce parc contre l'invasion humaine, devrait prendre et à temps des mesures appropriées.
L'électrification de la contrée permettra, certes, de diminuer l'usage des bois de chômage et réduire ainsi la destruction de la flore dans ce parc. Mais beaucoup pensent que l'Etat congolais doit déjà penser à des mesures de délocalisation de certaines communautés du Nord Kivu et leur installation dans d'autres contrées de la RDC non protégées.

Franck Matembele

mise en ligne le dimanche 07 novembre 2010

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Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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