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BENI-LUBERO : JULIEN PALUKU LARGUE LA COLOMBE DE LA PAIX

paluku.jpgAu moment où le gouvernement central et la communauté internationale s’époumonent à mettre fin à la guerre provoquée par les rebelles du M 23 et alliés dans les territoires de Rutshuru et de Masisi ou la partie identifiée comme le petit-Nord-Kivu, Julien Paluku refuse que le feu d’insécurité continue à consumer une autre partie de sa juridiction ; le Grand-Nord-Kivu. Il n’a pas pris beaucoup de temps pour décider d’aller rencontrer ces enfants du terroir qui ont opté pour les kalachnikovs comme moyens d’expressions politiques. Un risque énorme pris audacieusement, prix à payer pour qu’une paix véritable soit définitivement rétablie dans les territoires de Beni et de Lubero, comme très bientôt dans les Walikale, Masisi et Rutshuru, où des maquis de tous les groupes armés, nationaux et étrangers, sont des cibles potentiels conjoints de la brigade spéciale d’intervention des nations unies et des FARDC.

Ce qu’il a dit aux frères rebelles et à la population


Déposez les armes, je vous garantis une réinsertion paisible dans la vie civile, une très bonne intégration dans l’armée, selon le choix de chacun de vous ; ainsi s’est adressé Julien Paluku à tous les éléments des groupes armés actifs dans le territoire de Beni. A la population, il a demandé de se désolidariser de groupes armés. La paix profite à tout le monde, mais la guerre à un petit groupe d’individus seulement, ainsi s’est-il adressé aux militaires, rebelles congolais et étrangers, chefs coutumiers, et membres de la société civile présents dans la salle des conférences de l’école primaire Mwangaza d’Oïtcha. Il s’est engagé à obtenir du gouvernement central la garantie de voir tous les miliciens qui vont adhérer à la paix à ne pas se faire arrêter. Au départ, des pessimistes, parmi lesquels l’on trouve un pasteur de l’église de réveil, étaient légions. Juste à l’issue de la 1 ère journée de la rencontre d’Oïtcha, cette nouvelle cité située à 25 Kms au Nord de Beni qui a abrité les assises de paix, pour que les sorciers prennent le large. Kava Waseli, leader de FOLC (Forces œcuméniques pour la libération du Congo) accepte de déposer les armes, incroyable ! Cette milice a une fois frappé le centre d’instruction militaire de Nyaleke, situé à l’entrée-Est de la ville de Beni et causé d’importantes pertes aux forces loyalistes. La présence de ses hommes dans les collines qui surplombent l’axe routier Beni-Mutwanga-Kasindi, n’a jamais rassuré des citadins de Beni de nuits sans peur. Ensuite des Mayi mayi Kikurukuku emboitent le pas et les ADF-Nalu, dont les délégués ont pris part aux assises d’Oïtcha, voudraient bien annoncer la bonne nouvelle dans les tout prochains jours.

Julien Paluku se place au dessus de la mêlée


En commençant son initiative de paix par le territoire de Beni, Julien Paluku vient ainsi de rassurer tous ceux qui sont souvent accusés à tord ou à raison d’être complices de l’insécurité dans cette partie du Grand-Nord-kivu où l’ombre politique du député national Mbusa Nyamuisi est souvent teinté de plusieurs couleurs selon qu’on est du pouvoir ou de l’opposition. Julien Paluku convainc cette fois-ci des groupes armés à quitter le maquis mais personne ne sait encore nous révéler la potion magique qu’il utilise. Ce qui est sur est qu’il a le soutien de certains sages Yiras de deux territoires qui ont rapidement, compris le bien fondé de son action. Epargner Beni et Lubero des foudres de feu de la brigade des forces spéciales des nations unies qui se déverseront très bientôt contre des groupes armés encore actifs dans la région. Ainsi de fortes détonations des armes de la haute technologie qu’apporteront les soldats des nations unies pourront retentir là où il y aura ceux qui vont s’entêter. Qu’on soit de l’opposition ou du pouvoir, de Mbusa Nyamuisi ou de l’abbé Malu Malu, le gouverneur Julien Paluku, comme Noé au temps de déluge, s’élève au dessus des clivages, et vient d’envoyer sa colombe blanche porteuse du message de paix, à tous les frères. C’est une dernière chance qu’il accorde à ses frères rebelles à quitter le maquis par la grande porte et non dans une pluie de feu et de sang comme il y a quelques semaines Bosco Taganda et Jean Marie Runiga. Prochaine étape, le territoire de Lubero.

La balle est dans le camp de Kinshasa

Si Julien Paluku a obtenu l’accord de ses frères des groupes armés à renoncer au maquis, cependant il revient au gouvernement central de l’honorer en concrétisant la promesse de non poursuite qu’il vient de faire aux rebelles à l’issue des assises d’Oïtcha. Souvent des ministres concernés, très éloignés de réalités de terrain et du sort des milliers des paysans victimes des barbaries des milices, marque le pas et la situation s’enlise. A ce stade, tous les leaders politiques du Grand-nord-kivu, ceux de l’opposition comme de la majorité, ont intérêt à soutenir le gouverneur Julien Paluku pour que les choses se précipitent au sein du gouvernement Matata Ponyo avant la fin du mois d’Avril, date prévue pour le début du déploiement de la brigade spéciale des Nations Unies.

Une initiative convoitée en ituri


Comme par hasard à Bunia, chef-lieu du district de l’Ituri, des étudiants de l’Ethnie Ngiti dont le chef milicien Cobra Matata est ressortissant, voudraient bien prendre la langue avec le gouverneur du Nord-Kivu et solliciter des conseils. Selon ces étudiants, l’approche d’un dialogue franc adopté par le gouverneur du Nord-Kivu à Oïtcha du 14 au 16 Mars dernier, est à expérimenter en Ituri pour que le chef milicien Cobra Matata et ses hommes se rendent aux FARDC et libèrent ainsi la collectivité des Walendu/Bindi, riche en pétrole, en or et en uranium, que les investisseurs voudraient bien visiter.

Antoine Bolingola/Le pacificateur

 

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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