Au début du mois de février 2011, les habitants du district du haut Uélé ont vécu encore des moments troubles. Les attaques attribuées aux rebelles ougandais de la LRA ont été perpétrées sur des convoies de véhicules entre Dungu et Faradje. Ces hommes armés ont aussi procédé à l’enlèvement des jeunes filles et garçons dans certains villages. Dans les alentours de Niangara, des villages ont été désertés par des habitants fuyant les atrocités des rebelles ougandais et autres groupes armés. Si la population du Haut Uélé relayée par la société civile attribue ces actes d’insécurités aux rebelles ougandais de la LRA, les officiels du gouvernement congolais ne l’entendent pas de cette oreille. Lambert Mende, porte parole du gouvernement congolais, a fait croire à l’opinion que la capacité de nuisance de la LRA a été sensiblement réduite pour que ces derniers actes de vandalisme lui soient attribués. Pour ce Ministre de l’Information de la RDC, ce qui se passe dans le Haut Uélé doit être attribué à des hommes armés qui ne peuvent pas forcement être des éléments de la LRA.Des sources proches des organisations humanitaires nous apprenons qu’aux environs de Niangara, des hommes armes hostiles au brassage continuent à y faire la loi. Ces éléments considérés comme des anciens éléments de l’armée rebelle du MLC auraient refusé de faire partie de l’armée nationale. La même source soutient que parmi les militaires FARDC présent dans ce district de la province Orientale se compte un bon nombre des ressortissants tutsi.
Les habitants du Haut Uélé ont toujours déploré le peu d’intérêts que le gouvernement de Kinshasa accorde à leur souffrance. Depuis que les populations de cette partie de la province Orientale sont en proie aux attaques répétées de la LRA, aucune assistance humanitaire n’est jamais venue du gouvernement de Kinshasa alors que le même gouvernement n’hésite pas à mobiliser l’opinion et des fonds quand une moindre chose se passe dans le Kivu. Cette sorte de deux poids, deux mesures fait croire aux nombreux ressortissants de Dungu et Faradge que les actuels animateurs des institutions politiques de la RDC ne sont pas en mesure de résoudre le problème auquel ils sont confrontés. Il va sans dire que, si rien n’est fait, aux prochaines élections qui se pointent à l’horizon les habitants du Haut Uélé vont sanctionner négativement les animateurs des institutions congolaises.
Joska
