La décision du Président de la RDC, visant à interdire l’exploitation des minerais à l’Est du pays risque de se buter à de sérieux problèmes de sa mise en application.
Ceci d’autant plus que ce sont les militaires, les policiers et les agents des services de sécurité qui foulent aux pieds l’ordre de la plus Haute Autorité du Pays.
A CANTINE, une localité minière du Territoire de Beni, en groupement de Baswagha-Madiwe, dans le Secteur de Beni-Mbau, à environs 50km-Ouest de Beni, les Officiers militaires, les policiers de l’unité de mines (Poli-mine) et les Agents de l’ANR se livrent, à cœur joie, à l’exploitation de l’or et du coltan.
Des sources concordantes, nous apprenons que ces exploitants miniers au sein de l’armée, de la police et de l’ANR recrutent des jeunes du village qu’ils envoient dans les Carrières de KIBOTO, de NGANDA-SINAKITI et de KIBABASHI pour travailler à leur compte.
Et, comme « l’argent n’aime pas de bruits », au moindre mauvais partage du butin, le secret se divulgue et l’eau se déverse: c’est dans ces circonstances que notre rédaction s’est saisi du circuit et vous a puisé l’information à la source.
Entre lundi 17 et vendredi 21 janvier courant, deux jeune-hommes, Paluku Sindani et Muhindo Vikwirahangi, croupissaient au cachot de la Police Nationale Congolaise de Cantine. Ils y avaient été arrêtés et détenus sur ordre du Commandant-FARDC déployé dans ce coin, d’un officier de la police de mine ainsi que du Responsable local de l’ANR.
Ces Civils utilisés comme creuseurs et exploitants d’or et du coltan pour le compte de précités étaient accusés, par leurs patrons, d’avoir détourné la dernière production du week-end (jour commémorative de la mort du Héros National Mzé Laurent Désiré KABILA).
Les bourreaux, qui s’étaient abstenus de travailler ce week-end, soutiennent que les deux travailleurs en avaient profité pour dissimuler les recettes journalières. Ce que rejetaient en bloc les accusés.
Et pour percer leur fond du cœur, les méchants-patrons avaient résolu de les enfermer dans la geôle où, à peine, ils pouvaient trouver à boire et à mettre sous la dent. Et, bien que les deux détenus soient tombés malade dans l’amigo, leurs bourreaux avaient interdit au responsable de la Police de les conduire aux soins.
Le Président de la Société Civile Territoire de Beni qui s’inquiétait avait déclaré sur les chaines de radios locales qu’il était très scandalisé par cette violation flagrante de la décision du Chef de l’Etat par ceux qui sont censés l’aider à la faire respecter.
Omar’ KAVOTA qui en appelait à l’implication de l’auditorat militaire, du parquet Civil et de la hiérarchie des FARDC avait annoncé que l’indifférence des autorités provinciales et nationales dans cette affaire friserait la complicité. C’est donc une affaire à suivre.
Alfred Lwamba