La sécurité est loin d’être effective au Chef lieu du Territoire de Beni. Cela au regard de la situation qui y prévaut depuis le début du mois de février courant.En effet, la Cité d’Oicha vit les moments les plus difficiles de son histoire au soir du mandat de Joseph KABILA. La plupart d’habitants de ce coins révèlent que Joseph KABILA serait au courant que la population de ce coins a déjà juré ne plus voter pour sa personne. Il serait donc entrain de se venger contre ce message qui lui avait été soufflé par l’un de ses courtisans qui était en visite l’an passé dans la région. Ceux qui vivent à Oicha peuvent seuls décrire la nature du calvaire entretenu par les FARDC, armée fidele au Président Congolais Joseph KABILA. La nuit de jeudi à vendredi 25 février 2011, les balles ont de nouveau déchiré le Ciel d’Oicha. Plusieurs coups de feu ont retenti au camp militaire de MUKAKIRA, Etat-major des opérations Ruwenzori situé à côté du Bureau du Territoire de Beni.
D’aucuns croyaient à une attaque surprise des ADF-NALU dont la capacité de nuisance est encore certaine en Territoire de Beni.Or, la journée de jeudi 24 février, le Commandant des forces terrestres Congolaises, le Général-Major Gabriel AMISI KUMBA alias TANGO-FORT accompagné du Lieutenant Général Dieudonné AMULI, en charge des Operations AMANI-LEO ainsi que du Général de Brigade MAYALA KYAMA Vainqueur séjournait dans la région. A en croire le porte-parole des Operations Ruwenzori, il avait tenu une très grande parade (cette journée de son arrivée) avec les troupes au Camp/MUKAKIRA d’OICHA pour, relever la morale des hommes engagés dans les opérations de traques contre les ADF-NALU. Cette visite est la deuxième du genre seulement au cours de ce mois de février.Et, ensuite ?Le soir, vers 19h30, des coups de balles crépitent par tout dans le camp, ce qui contraint chacun des habitants de se cacher sous son lit. Tout le monde croit à l’arrivée soudaine de l’ennemi, ADF-NALU. Tel n’était pas pourtant le cas.Mais que s’était-il donc passé ?Officiellement, le Colonel Célestin NGELEKA, porte-parole des Operations Ruwenzori, un militaire en état d’ébriété avait perdu le contrôle de sa gâchette pour tirer deux balles en l’air. Le temps que ses Collègues cherchaient à le maitriser, un autre a tiré de l’autre coté, ce qui a créé la panique. Les autres moins avisés et ivres ont à leur tour emboité le pas bêtement. Et le Colonel NGELEKA de conclure que les militaires à base de ce désordre ainsi que leurs Commandants- Compagnies ont été cueillis et livrés au Tribunal Militaire de Garnison de Beni-Butembo pour qu’il siège en chambre foraine dans une procédure de flagrance à Oicha. Les uns devront être poursuivis pour ivresse publique, dissipation de munitions de guerre, non respect du service à l’intérieur, refus d’obtempérer aux ordres hiérarchiques et les autres (Officiers) devaient répondre de leur négligence dans le Commandement. Une audience publique a été d’urgence tenue à la Salle Polyvalente de l’école Primaire MWANGAZA d’Oïcha où comparaissent environs 17 prévenus parmi lesquels les Capitaines BADIBANGA MWAMBA de la 1ere compagnie, MANZOMBO ANZOYI et leurs adjoints, les Lieutenants ANTALABA NGOY et MUDERWA pour ne citer que ces Officiers.
La vérité cachée ?Certains militaires contactés par notre rédaction ne sont pas passés par quatre chemins pour exciser l’abcès. Ils indiquent que les Hauts Officiers sont venus avec leur solde. Seulement, une moitié a été servie et une autre serait déjà détournée, ce qui a créé un sérieux mécontentement surtout que l’affaire serait entretenue par les Généraux. Ce procès, ont-ils conclu n’est qu’un camouflage pour faire taire de force le vraie problème en condamnant les innocents. Et, comme on peut le constater, aucun ex-CNDP n’est parmi les prévenus. Comme le procès se poursuit, nous y reviendront.
Alfred Lwamba