Quelques chefs coutumiers du territoire de Djugu ont claqué la porte à un atelier d'élaboration participative d'un document de plaidoyer à destination des autorités provinciales et nationales.
Il s'agit du bourgmestre de la Commune de Mongbwalo et des chefs des Banyali kilo, Bahema Banywagi, Bahema Badjere, Bahema Baguru, Bahema Nord, Mambisa et Ndo Okebo.
Cet atelier basé sur le diagnostic partagé, les racines politiques de dysfonctionnement de services des sécurité et des besoins pratiques exprimés par les acteurs locaux (femmes, jeunes, hommes, PNC, FARDC...) venant de l'entité territoriale pour analyse était organisé sous le haut patronage du gouverneur militaire de la province avec l'appui technique de l'ONG VNG International dans le cadre du Consortium ESPAD regroupant les Cordaid, FOMI et Justice Plus dans le pilier de stabilisation, sous le financement du Fonds de Cohérence pour la Stabilisation des Nations Unies.
Piqué par on ne sait quelle mouche, quelques autorités coutumières du territoire de Djugu, ont décidé de sécher ces assises, le 17 août dernier, au motif qu'ils devraient compatir au malheur qui était survenu aux habitants de la région de Itendeyi où une incursion de CODECO a été signalée.
Au lieu de se limiter là, ils sont allés jusqu'à déclarer qu'ils ne participeront plus aux formations ou ateliers organisés par des ONG alors que ces dernières ne viennent qu'en appui au programme du gouvernement.
Ils ont ainsi boycotté l'activité du gouverneur pensant qu'elle était organisée par des ONG. De là penser qu'ils ont été manipulés, il n'y a qu'un petit pas à franchir.
Leur boycot n'avait pas pourtant empêché à cet attelier de se poursuivre normalement. L'Adiministrateur du territoire militaire, les chefs de Walendu Pitsi, de Walendu Djatsi, de Walendu Tatsi et le représentant du chef de Mabendi étaient restés dans la salle pour poursuivre les travaux aux côtés des Coordonnateurs de la Jeunesse et de la société civile du Territoire de Djugu, des représentants des jeunes et des femmes des 12 entités constituant le territoire de Djugu.
Le gouvernement provincial, sous la direction de l'administrateur militaire du territoire avec ses membres du comité local de sécurité, a poursuivi ses activités accompagnées par VNG International, Cordaid, FOMI et Justice plus jusqu'à l'élaboration du document du plaidoyer pour le territoire de Djugu.
L'activisme de groupes armés, la santé, le conflit foncier et les limites administratives ainsi que la toximanie sont les problèmes sécuritaires qui ont été retenus sur les neufs prioritaires identifiés dans le Plan d'Action de Sécurité mis à jour dans ce territoire.
Dans son mot de circonstance, le Coordonnateur de VNGI, monsieur Jean Paul Soroba Banga, a fait voir à l'assistance que leur consortium est là pour accompagner le gouvernement congolais. Le plan élaboré sera porté au plus haut niveau. La sécurité étant l'affaire de tous, la paix devrait se construire avec le concours de tous, a-t-il martelé avant de remercier le gouvernement provincial, la Monusco et les participants pour le travail abattu et leur engagement pour la recherche de la paix dans la Province de l'Ituri.
Dans son mot de clôture, l'Administrateur de territoire a salué l'appui des partenaires au côté du gouvernement provincial de l'Ituri et a aussi réitéré la ferme détermination du Chef de l'Etat, Félix Antoine Tshisekedi à restaurer la paix et l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du Territoire de Djugu.
JKN