Un tour dans la ville de Bunia vous surprendra par le nombre des boutiques d’habillement. Sur le grand boulevard et le long de l’avenue Ituri des échoppes de vente de vêtements pullulent. Particularité, nombreuses d’entre elles sont tenues par des dames.
Ces dames, « célibataires » pour la plus part, savent captiver l’émotion de leurs clients. Des jours, elles vendent des habits dans leurs boutiques et de nuit elles poursuivent leurs clients dans des bistrots, restaurants et autres boites de nuit pour la vente de leurs charmes. Elles vendent et se vendent à la fois.
Ces boutiques sont des sortes d’appâts pour attraper des hommes bien. Des pièges tendus aux chercheurs du plaisir charnel. Des cadres d’entreprises et ONG de la place, expatriés comme nationaux, tombent souvent dans les filets de ces nanas qui opèrent en majorité dans l’informel.
Aux apparences gentilles, ces dames savent convaincre leurs clients à prendre des effets dans leurs boutiques. Et, cela, même à crédit. Mais attention, le recouvrement est parfois brutal et sans considération pour le rang social du client.
Les grandes femmes libres, les « sœurs ya Kilos » de Bunia associent, désormais, le vieux métiers du monde au travail de tenancières de boutiques, bars et restaurants. Elles font le bonheur des hommes mais souvent des malheurs dans des familles. Reste à savoir si ces femmes qui se sont tissés de relations même dans les hautes sphères de l’administration publique, de l’armée et des ONGD à Bunia sont en règle vis-à-vis de l’Etat en ce qui concerne notamment le paiement des redevances. Faites donc gaffe.