Lors de la guerre qui avait embrasé l’Ituri, plusieurs jeunes s’étaient résolus d’intégrer les rangs des différents groupes armés pour se défendre et défendre leurs communautés respectives. Le port d’arme était donc à la fois un moyen de défense et de survie pour ces jeunes.
La pacification de l’Ituri avait nécessité la mis en place d’un processus d’intégration des miliciens dans l’armée nationale à défaut de leur démobilisation pure et simple.
Des ONG ont été chargées d’exécuter des projets en rapport avec la démobilisation et la réinsertion sociale d’anciens miliciens de l’Ituri.
Plusieurs ex-combattants avaient ainsi rendus leurs armes avec espoir d’obtenir, en retour, un Kit de réinsertion sociale et un encadrement de la part des ONG.
Le processus de démobilisation et réinsertion sociale a-t-il été satisfaisant pour les bénéficiaires ?
Que sont devenus ces anciens miliciens de l’Ituri ? Quels métiers exercent-ils dans la société.
Comble de déception
Nombreux jeunes ex-combattants ont livré à notre rédaction leurs impressions, plutôt négatives, s’agissant de leur réinsertion sociale. Ils estiment que ce processus a plus bénéficié aux responsables des ONG qu’aux bénéficiaires qu’ils étaient.
Des modiques kits de réinsertion sociale n’ont eu aucun effet sur leur survie.
L’apprentissage des métiers n’a pas été assuré comme il se devait. Des rares ex-miliciens qui ont pu bénéficiés de l’apprentissage d’un quelconque métier n’ont jamais été appuyés pour l’acquisition d’emplois pouvant leur permettre de se prendre en charge.
Taximen motos
A Bunia par exemple, beaucoup d’ex miliciens ont embrassé le métier de taximen à motos. D’autres se sont débrouillés de leur manière, si leurs familles n’ont pas réussi à les retourner sur les bancs des études.
Conséquences
Bunia et ses environs se distinguent dans la recrudescence des tueries, vols à mains armées, vols des câbles électriques… D’aucuns lient cette situation d’insécurité à la mauvaise insertion sociale d’anciens porteurs d’armes.
Joska