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Bunia, ville des ONG et des agences de l’Onu

Bunia a changé de physionomie. Ce n’est plus cette cité où le commerce, l’élevage, l’exploitation artisanale de l’or et l’administration publique occupaient le gros de sa population active. Les ONG et les agences de Nations Unies ont pris le devant de la scène en matière d’emploi.
Le chef lieu du district de l’Ituri est envahi par des organisations non gouvernementales tant locales, nationales qu’internationales. Les enseignes de ces organismes sont très visibles particulièrement au quartier Lumumba dans le centre ville de Bunia, sur presque chaque avenue. C’est, actuellement, le principal secteur qui donne le plus d’emplois aux habitants de cette cité.
Les travailleurs du système des nations unies et des ONG passent pour les plus privilégiés de la ville. Des salaires leurs proposés par leurs employeurs leur permette de mener un train de vie plus ou moins enviable par les autres.
Venus pour porter assistance aux habitants de l’Ituri après la tristement célèbre guerre interethnique , des ONG ont investi Bunia et, depuis lors, ils jouent le rôle prépondérant dans l’économie de cette entité administrative.
La quasi-totalité des belles villas du quartier Lumumba sont pris en location par des ONG.
Le gros de la main d’œuvre ouvrière et domestique (plombiers, électriciens, maçons, chauffeurs, balayeurs, cuisiniers, gardiens) est employé par ces organismes.
Les rares intellectuels qui se trouvaient à Bunia après les guerres se sont rués dans ces organisations qui paient grassement mieux que leurs anciens employeurs.
Sur dix véhicules qui passent sur les rues de Bunia, au moins six sont propriétés d’organismes ou des agents qui y travaillent.
Ces institutions humanitaires se sont lancées aussi dans la réalisation de grands travaux : aménagement des routes et de sources d’eau potable, réhabilitation des tronçons routiers, construction des écoles et édifices publiques, assainissement du milieu, appui aux institutions sanitaires…
C’est à croire que ces organismes ont pris la place de l’Etat. Nombre d’ituriens ont difficile à faire la part de chose entre les réalisations du gouvernement dans le cadre des ses cinq chantiers et celles des ONG qui, elles, semblent plus visibles et palpables.
Il va sans dire que la suspension des activités des ONG à Bunia aura une incidence sérieuse sur le taux de chômage.

Grace Kanku

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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