En dépit du dernier passage du Procureur Louis Moreno O’campo à Bunia au mois de juillet 2009, la Cours Pénale Internationale est loin de convaincre de nombreux ituriens sur sa démarche s’agissant des poursuites et de qualifications des charges.
Deux tribus s’étaient affrontées en Ituri. Il s’agit de hema et de lendu. Il va de soi que le recrutement de mineurs et les massacres ont eu lieu dans les deux camps.
Dès lors, estiment-on, la CPI devrait observer l’équilibre dans ses poursuites et qualifications des charges de manière à ce que les bourreaux de deux tribus soient châtiés de la même manière.
Si des lendu sont poursuivis pour massacres, les hema devraient l’être aussi. De même que le recrutement des mineurs devraient concerner aussi bien les hema que les lendu.
Des observateurs constatent par exemple que Thomas Lubanga, de souche hema, est principalement poursuivi pour recrutement d’enfants soldats pendant que germais Katanga et Mathieu Ngudjolo, deux sujets lendu, sont essentiellement poursuivi pour la commission de massacres.
Cela apparaît comme si, il n’y a que des lendu qui auraient commis des massacres et que c’est seulement les hema qui auraient recouru à l’utilisation d’enfants soldats.
Ce manque d’équilibre fait croire aux uns que la CPI ne travaille pas sur base des vraies données.
Bien que les personnes actuellement poursuivies par la CPI soient les premières et non les dernières dixit Louis Moreno Ocampo, cela ne rassure pas certains ituriens qui connaissent d’autres personnalités ayant joué des rôles néfastes dans le conflit de l’Ituri qui cours encore les rues et occupent même des fonctions de responsabilités dans certaines institutions congolaises.
Joska Kaninda