Pendant que les hommes de Dieu et certains ténors de la politique de l'ituri, à l'instar de l'honorable John Tibasima, se sont inscrits dans la logique de la " réconciliation " des institutions provinciales, nous apprenons, des sources généralement bien informées, qu'il y a des " malins" qui proposent le contraire.
Dans quelques officines de Bunia, des " stratèges" passent leur temps à peaufiner des stratégies. Ils font des calculs sur l'Assemblée provinciale.
Ces véritables "tireurs des ficelles" s'exercent à une arithmétique qui nous semble suicidaire et chaotique pour l'ituri, si tout ce qui nous est parvenu est vrai.
Tenez: il nous revient que ces "calculateurs " ont dénombrer les élus provinciaux par regroupement politique, parti politique et territoire d'origine.
Ceci, dans l'objectif de connaitre l'actuelle tendance des membres de cette première institution de l'ituri par rapport à l'exécutif provincial.
Les députés sont classés en trois catégories, par rapport à leurs opinions sur le gouvernement provincial: les favorables, les indécis e t les défavorables.
L'" enquête" de ces " savants" a abouti à la conclusion suivante: 14 élus favorables, 10 députés indécis, 16 députés défavorables, 6 députés nommés ministres provinciaux et 2 postes à pourvoir.
Devant ce tableau, et dans le souci de conforter le gouvernement provincial, ces " penseurs" souhaitent que tout soit mis en oeuvre, par le gouvernement provincial, pour "récupérer" les dix députés indécis.
Il ne se sont pas limité là. Ils tiennent à ce qu'un écart soit creusé entre le Président de l'Assemblée provincial et son vice.
Pour y parvenir, les élus "récupérables" devront bénéficier des largesses et faveurs de l'executif provincial pour exécuter des petits projets à impacts visibles dans leurs bases respectives. Ce n'est pas tout. La déchéance, à moyen terme, du président de l'Assemblée provinciale n'est pas exclue dans ce plan qui propose aussi un rapprochement entre le gouvernement provincial et les élus ressortissants du territoire de Aru.
Ces " planificateurs" proposent aussi un remaniement ministériel qui devra prendre en compte la création du Ministère de l'intérieur ainsi que la gratification de la communauté bira et du PPRD par des postes ministériels.
Pareil plan, s'il s'avérait vrai, est plutôt porteur des germes d'un autre conflit.
La logique de divisée pour régner n'amènera pas l'ituri à bon port.
Les élus ne doivent pas être considérés par rapport à leurs origines.
Nul n'ignore que l'Assemblée provinciale de l'ituri est majoritairement FCC. C'est au niveau de cette plateforme politique qu'il faudrait plutôt travailler, pensent des politiciens avertis. Comment le FCC peut-il se combattre lui-même ?
Arrêtez avec ce plan qui risque de replonger l'ituri dans une autre crise institutionnelle.
Le Chef de l'Executif provincial devra, à notre avis, jeter ces propositions dans le placard.
Parailleurs, nos limiers soutiennent que le 25 mars 2020, les présidents des différentes commissions parlementaires de cette institution, se sont retrouvés en réunion.
Officiellement, l'objectif de cette rencontre était celui de préparer la rentrée parlementaire du mois de mars. L'on croit savoir que c'est une occasion pour chercher des voies et moyens pour autoriser un emprunt solliciter par le gouvernement provincial auprès d'une banque de la place.
Rappelons qu'il y a quelques mois, bien avant le vote de la motion de défiance, le Gouverneur de province avait sollicité un emprunt de cinq millions de dollars auprès d'une banque et l'Assemblée provinciale lui avait réservé une fin de non recevoir, quand il avait solliciter son aval.
Voilà que, de manière surprenante, il revient à la charge avec ce même dossier. A sa première demande, les députés étaient contre cette démarche.
Nul n'ignore que la provinces a plus de neuf millions de dollars de dettes non encore payées. Il s'agit d'une partie des dettes léguées à l'Ituri par l'ancienne province Orientale démembrée et de celle laissée par le premier gouvernement provincial de la province de l'ituri.
A ce rythme, la province risque de totaliser plus de 14 000 000 de dollars des dettes.
Tout porte à croire que, cette fois-ci, les élus de l'Ituri vont donner feu vert au gouvernement provincial et lui accorder de contracter cette dette.
Qu'est-ce qui peut motiver les députés provinciaux à revenir sur leur ancienne décision? Est-ce la satisfaction de leurs intérêts privés ou celle de l'intérêt général des ituriens?
Des mauvaises langues laissent croient que plusieurs élus espèrent qu' une grande partie de cet argent sera utilisé pour payer leurs arriérés afin qu'ils se retrouvent.
Ce qui ne sera pas une bonne chose pour l'Ituri.
Cet emprunt ne peut être autorisé que dans le cadre de la réalisation d'un projet d'intérêt général pour le peuple de l'Ituri. Quel est ce projet d'urgence qui nécessite cet emprunt?
Il ne faut que cet emprunt manque de laisser des traces en Ituri.
Des voix s'élèvent pour fustiger le fait que la dette que l'Assemblée provinciale veut autoriser soit au profit des députés et ne puisse pas laisser d'impacts visibles dans la province.
Le Millénaire