DGRPI : la politisation outrée d'une régie financière

Le Directeur Général de la DGRPI a procédé, dernièrement, à la permutation des agents de cette régie financière de l'Ituri. 
Cette décision a soulevé une vague des contestations dans certains milieux. Certains agents permutés refusent même de procéder à la remise et reprise avec leurs remplaçants.   Certaines communautés ont saisi cette occasion pour revendiquer leur représentativité dans les fonctions de commandement de cette régie.
 Des histoires à faire dormir débout les spécialistes en gestion des ressources humaines. 
Un spécialiste en la matière qui s'est confié à nos limiers s'étonne de ce qui se passe dans cette régie.
 Pour lui, pour éviter de fabriquer des "roitelets" et pour raison d'efficacité, la permutation des cadres, dans une entreprise, s'avère nécessaire. 
Les agents devraient se soumettre aux permutations décidées par leurs hiérarchies, dès lors qu'ils ne sont pas revoqués.
 Refuser d'être permuté peut pousser à soupçonner l'agent d'être plongé dans des magouilles. 
S'agissant de la représentativité des certaines communautés dans les fonctions de commandement, notre expert soutient que, dans la normale des choses, le recrutement ne se fait pas au niveau des fonctions de commandement.  On accède à ces postes par promotion. Les candidats à la promotion sont des agents qui, dans les emplois subalternes, se distinguent par leurs compétences et leur discipline. 
Les communautés qui veulent voir les leurs occuper des postes de commandement, devraient s'organiser pour aligner des gens compétents dans la course, a-t-il martelé.
Il reste à savoir si les critères qui ont prévalu à ces permutations sont objectifs et visent l'intérêt de cette régie et non ceux des individus, a conclu ce spécialiste en gestion des ressources humaines tout en précisant que cette régie à besoin d'une sérieuse analyse et classification des emplois pour pouvoir placer l'homme qu'il faut à la place qu'il faut.
Dans les milieux politiques, par contre, l'on croit savoir que l'actuel DG de la DGRPI, monsieur Alain Maurice D'Zbo ne serait pas bien consommé par certains cadres de la DGRPI qui disent de lui qu'il n'est pas " fils maison". Aussi, pense-t-on, qu'il aurait marché sur les "plates-bandes" de certains " hommes forts" de l'Ituri, en procédant à cette permutation. D'où cette résistance à sa décision.
La Direction Générale des Recettes de la Province de  l'Ituri n'est pas facile à gérer. 
Cette régie financière passe pour un repère des "roitelets", courtisans et autres fanatiques d'hommes politiques de la place. 
Plutôt que d'être technique, la DGRPI a pris des allures politiques. 
Chaque gouverneur qui passe à la direction de l'Ituri y déverse les "siens" et procède aux permutations des agents. Objectif: positionner des gens qui peuvent être à son  service.
 Les recrutements, permutations et autres promotions en grades s'y effectuent sans respect des normes en la matière. 
Des " intouchables" y travaillent comme des électrons libres" se sentant plus redevables envers leurs " mentors" qu'envers leurs chefs hiérarchique. Les agents sensés être au service de la province travaillent pour servir leurs mentors. L'insécurité professionnelle y est à son comble. D'où la faible mobilisation des recettes caractéristique de cette régie financière.
Il y à boire et à manger dans cette régie.
M. M. K