Les notables de l’Ituri ont demandé l’organisation d’un autre processus de démobilisation en faveur des miliciens qui opèrent encore dans le territoire d’Irumu.
C’était au cours d’une rencontre organisée dans les installations de la Monusco et a laquelle avaient pris part le Représentant Spécial du Secrétaire General de l’ONU en RDC, Chef de la Monusco Roger Meece et le conseiller Spécial en matière de sécurité du président Kabila monsieur Pierre Lumbi. Toutes les couches sociales de l’Ituri y étaient représentées. A cet occasion, les notables de l’Ituri ont démontré que toutes les autres voies utilisées, jusque là, pour résoudre la question des milices dans cette partie du Congo, n’ont pas abouti a un bon résultat. Pour eux, ceci est la conséquence des mauvaises démobilisations des miliciens initiées dans le passé. Ceux qui étaient chargés de démobiliser les combattants avaient bâclé leur mission quand il s’agissait de leur assurer une bonne réinsertion sociale. Ainsi, peut-on compter, aujourd’hui, parmi les actuels miliciens, des anciens démobilisés qui n’avaient pas trouvé leur compte dans le processus de réinsertion sociale.
L’implantation d’une zone opérationnelle des FARDC en Ituri n’a pas résolu le problème. Les miliciens continuent à être actifs dans le territoire d’Irumu. Ainsi, a leurs yeux, il faut refaire la démobilisation et veiller a la bonne intégration sociale de ceux qui vont déposer les armes.
Cette requête des notables de l’Ituri traduit, en quelque sorte, l’échec des FARDC dans ce district de la province Orientale. Les troupes gouvernementales appuyées par la Monusco n’ont pas su éradiquer le phénomène des miliciens en Ituri.
Les différentes opérations menées n’ont, jusque là, pas réduit la capacité de nuisance des milices de l’Ituri. Difficile de comprendre pareille situation.
Matembele
