Le mardi 25 mai 2010, plusieurs sources à Kampala faisaient état de l’arrestation de membres de la famille de Sharif Manda à Arua en Ouganda. La famille de celui qui passe pour le chef de la milice FPJC encore active en Ituri séjourne à Arua depuis pratiquement 2007.
Ce sont les services ougandais qui auraient procédé à cette arrestation pour, dit-on, faire plaisir au Ministre des affaires étrangères congolais Alexis Tambwe Mwamba qui séjournait à Kampala pendant cette période.
Il convient se signaler que c’est depuis les accords de 2007 à Ngurtoto que Kampala s’était engager à ne plus garder, sous son sol, les fauteurs des troubles en RDC et vice versa.
Ceci n’empêchait pas que Sharif Manda viennent régulièrement à Kampala prendre langue avec certaines personnalités parmi lesquelles quelques officiels ougandais.
Nos sources soutiennent même que pas plus tard qu’au mois d’avril dernier Sharif avait séjourné dans la capitale ougandaise où il aurait rencontré certaines personnes.
Tout de même étonnant que les services ougandais s’acharnent sur une pauvre dame avec ses enfants pour des griefs à charge de Sharif Manda. Ce n’est pas de bonne justice pense de nombreux observateurs qui estiment que l’infraction étant individuelle la femme et les enfants de Sharif ne peuvent pas être poursuivis.
Bien avant ce coup, les services ougandais avaient aussi mis la main sur un certain Tcheni supposé collaborer avec le FPJC dans la même ville de Arua.
Coup de théâtre
Beaucoup pensent qu’il s’agit là d’un coup de théâtre de la part des services ougandais qui savent très bien que cette femme et ses enfants ne jouent aucun rôle dans les structures de FPJC et que leur arrestation n’aura aucun effet sur les éléments de FPJC.
Bien plus, il est plus que certain que les organisations de défense des droits humains n’hésiteront pas à faire des recommandations dans allant dans le sens de la libération de ces innocents.
Kampala voulait-il simplement charmer Kinshasa en posant cet acte ?
L’Ouganda devrait, à notre avis, jouer franc jeu avec Kinshasa.
Matembele
