Le climat se détériore-t-il au sein du FPJC ?
Cette insurrection de l’Ituri fait, depuis quelques temps, face à des contradictions internes.
Les rumeurs persistantes sur l’assassinat, dans des circonstances non encore élucidées, de quelques éléments d’origine hema les mois passés avaient jeté un froid entre les ressortissants hema et lendu qui composent cette rébellion du territoire de Irumu dans le district de l’Ituri.
La mauvaise gestion de cette rumeur par la hiérarchie de ce groupe armé et les pressions venant de quelques notables hema ont fini par obliger le commandant Tiba à se rendre aux FARDC.
Le 30 mars 2010, avec sept éléments, il s’est rendu aux FARDC à Sota dans le territoire de Irumu.
Nos limiers l’ont rencontré au début de ce mois d’avril à Bunia.
Son départ de FPJC aura-t-elle une incidence sur le futur de ce groupe armé ?
Tiba et ses hommes étaient en quelque sorte des représentants de la communauté hema sud dans cette insurrection. Ce qui lui enlevait la connotation lendu et ngity.
Il n’y a plus donc que quelques éléments gegere –hema nord- qui peuvent encore permettre au mouvement de Sharif Manda d’éviter d’être qualifié de tribal même si l’on peut aussi y dénombrer, par-ci par là, certains sujets non originaire de l’Ituri.
Le 31 mars, quelques éléments FPJC avaient attaqué les positions de FARDC dans la localité de Komanda à quelque 75 kilomètres au sud de Bunia.
Comme pour dire que le départ de Tiba n’a pas réduit la capacité de nuisance de cette rébellion.
Le 06 avril les habitants des villages Walo et Opili dans le territoire de Irumu ont vécu les attaques des éléments FPJC. Des cas de viols, vols et tuerie y ont été enregistré
La hiérarchie de FPJC minimise cette reddition de Tiba et soutient que plusieurs autres éléments hema sud sont encore fidèles à cette insurection.
Matembele