La fraude se porte à merveille dans le secteur pétrolier de l'Ituri. Elle a même atteint des proportions très inquiétantes.
Les opérateurs économiques de ce secteur se distinguent dans l'évasion fiscale, privant ainsi la province des moyens de sa politique.
Ces commerçants véreux utilisent le régime douanier Transfert 8 pour l'importation, pendant qu'ils déchargent leurs marchandises loin de destinations fixées.Avec ce régime Transfert 8 l'on aurait deja dénombré plus de 300 belletins liquidés mais non payés.
Les proches de la DGDA précisent que plus de deux millions de dollars échappent ainsi au trésor public , mensuellement.
Face à cette situation qui n'a que trop duré, le gouverneur militaire a adressé, le 15 novembre 2021, une correspondance au président du Conseil Provincial de la Fédération des Entreprises du Congo pour lui demander de sensibiliser ces opérateurs économiques qui s'exposent à des poursuites judiciaires. Des copies de cette lettre ont été envoyées à plusieurs autorités des institutions du niveau national.
Nos sources renseignent que tout est mis en branle pour décourager cette pratique nocive au développement de la province de l'Ituri.
La DGRPI et les services spéciaux sont mis à contribution pour faire toute la lumière sur ce que certaines personnes qualifient déjà de la mafia financière de l'Ituri.
C'est incompréhensible que certains commerçants qui n'ont même pas d'entrepôts agréés à Bunia, puissent ravitailler en produits pétroliers cette entité.
Ce vendredi 26 novembre 2021 une réunion de tous les pétroliers a été convoquée par leur président pour discuter sur ce dossier.
Trois entreprises seraient trop concernées par cette mafia qui fait perdre à la province de l'Ituri plusieurs millions de dollars.
Une entreprise des somaliens se serait volatilisée dans la nature avec plus d'un million de dollars du trésor public, après avoir bénéficié de la grâce que la DGDA lui avait accordée. Curieusement, cette entreprise n'a aucun bien pour couvrir cette perte énorme.
Les commentaires vont dans tous les sens et n'épargnent personne. L'on va jusqu' à insinuer une complicité des certains responsables locaux et des agents de la DGDA.
Comment est-il possible qu'une telle grâce de payer mensuellement puisse être accordée, sans aucune garantie, aux étrangers, au détriment des entrepreneurs locaux?
Les têtes vont certainement tombées, les complicités se trouvant dans plusieurs services.
Nous y reviendrons avec plus de détails dans nos prochaines livraisons.
Joska Kaninda Nkole