Docteur ADIRODU MWAZO a déposé, le 30 juillet 2010, une plainte auprès de l’Auditorat Militaire de la Garnison de l’Ituri à Bunia. Ce député national élu du territoire d’Irumu accuse les éléments FARDC d’avoir attenté à sa vie le mardi 27 juillet 2010. Dans cette plainte l’honorable ADIRODU ne s’explique pas que des balles sensées être tirées en l’air pour dissuader des détenus militaires révoltés à la prison centrale de Bunia aient fini leur course dans son corps. Cette plainte fait état de quatre balles qui ont atteint cet élu du peuple respectivement à la cuisse droite, à l’avant bras, à la jambe gauche et à la tête. Ces projectiles de la mort l’ont atteint alors qu’il se trouvait sur une moto, accompagné du médecin chef de zone de santé rurale de Gety. Les deux premières ont été dirigées contre lui pendant qu’il était en stationnement et les deux dernières pendant qu’il était en mouvement. Docteur Adirodu soutient dans sa plainte que l’un des militaires qui l’avait identifié lui avait demandé tout simplement de faire demi-tour pendant qu’un autre lui avait recommandé de fuir pour se sauver. L’élu de Irumu s’interroge sur le pourquoi du changement directionnel des tirs de sommation dirigés contre des prisonniers qui, pourtant, n’avaient pas quitté l’enclos de la prison centrale de Bunia. Il veut comprendre comment quatre coups de balles ont été dirigés contre lui qui était sur la route et loin de cette prison.
En outre, l’opinion veut savoir pourquoi un membre du Conseil de Sécurité du District de l’Ituri à Bunia a-t-il bloqué la plainte du Docteur Adirodu destinée à l’Auditeur de Garnison jusqu’à ce jour ? Ce silence a dit long.
Après ce qu’il considère comme un attentat à sa vie, Adirodu Mawazo a eu des soins au Centre Médical Evangélique de Nyakunde à Bunia à Bunia et à Nyankunde avant de se faire transférer à la clinique Ngaliema à Kinshasa.
Compte tenu de ce qui s’est passé, pour que l’enquête aboutisse, faut-il encore attendre l’instruction du Ministre de la Justice et du Garde Sceaux à l’Auditeur de la Garnison? S’est interroge-t-il ?
Docteur Adirodu considère qu’il a tout simplement été ciblé. Pour lui, ceci relève d’une intention criminelle durablement enracinée contre sa personne dans son espace traditionnel de vie.
Rappelons que le mardi 27 juillet 2010, des détenus militaires de la prison centrale de Bunia s’étaient révoltés pour revendiquer leurs soldes impayés. Pour les contenir, des tirs de sommation ont été tirés en l’air par d’autres éléments FARDC envoyés par la hiérarchie militaire de Bunia pour la circonstance.
Matembele
mise en ligne le mardi 21 septembre 2010
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