Félix Antoine Tshisekedi a hérité d'un pays en proie a l'insécurité, particulièrement dans sa partie Est.
Ce successeur de Joseph Kabila a, à son accession au pouvoir, formulé le voeux de rétablir, au plus vite, la paix dans cette partie du Congo
Hélas, plus le temps passe, plus les choses se dégradent notamment dans les provinces du Nord Kivu et de l'Ituri.
Sa promesse de s'établir à Goma pour suivre de près cette situation tardé à se matérialiser.
Les renforts en troupes et logistiques, l'installation d'un État-major avancé à Beni, le relèvement de certains officiers..., n'ont pas eu raison de l'entreprise criminelle qui fait des malheurs dans ces deux provinces. Au contraire, les groupes armés se multiplient.
Pour exprimer leur ras-le-bol, les habitants de l'Ituri et du Nord-Kivu ont organisé plusieurs manifestations pour décrier cette insécurité, exiger la paix et inviter le Chef de l'Etat à honorer sa promesse de venir s'établir à l'Est.
*L'Etat de Siège pour imposer la paix.*
Lors de la toute première réunion du gouvernement Sama Lukonde, le vendredi 30 avril 2021, le Chef de l'Etat congolais a annoncé sa décision de décréter un état de siège dans les deux provinces. Le décret y relatif sera rendu public dans les prochaines heures et le projet de loi déposé au parlementaire, a indiqué Patrick Muyaya, le porte parole du gouvernement, dans son compte rendu.
*Le quitte ou double*
La population de l'Est du Congo a hâte de récouvrir la paix. Toute décision allant dans ce sens ne peut être que soutenue.
Impatiente, elle n'accordera pas un long délai aux manœuvres de pacification.
L'échec occasionnera l'érosion de la popularité déjà minime du président Félix Tshisekedi, dans cette partie du pays. Il n'a donc pas droit à l'erreur.
Ils sont peu nombreux, les congolais de l'Est, qui croient en l'efficacité de l'administration militaire dans ces deux provinces.
Plusieurs officiers militaires qui sont passés à l'Est du Congo se sont distingués dans l'affairisme et la course effrénée à l'enrichissement illicite. Le détournement des fonds de ménage des militaires, des munitions et même des armes de guerre ont été toujours soupçonnés dans le chef de certains officiers militaires des FARDC. Encore que l'armée congolaise, les FARDC, est considérée comme infiltrée par des officiers d'origine douteuse et capables de trahison.
Un mauvais choix d'officiers qui auront la charge de venir gérer au Nord-Kivu et en Ituri risquent d'être contreproductif.
Des résultats qui sortiront de cet état de siège dépendra le succès politique ou non de FATSHI à l'Est de la RDC. Il faut donc veiller au grain.
Wait and sée.
*Joska Kaninda Nkole.*