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Ituri/État de siège : désaccord sur le remplacement du général Jonhy Luboya Nkashama.

Kavarios ndudangaLe général Jonhy Luboya Nkashama Partira, partira pas? 
L'opinion de l'Ituri est divisée sur cette recommandation formulée par le Coordinateur de la Société Civile, lors de sa lecture du mémorandum adréssé au Chef de l'Etat congolais,  le mardi 15 février 2022.  A cette occasion, monsieur Dieudonné Lossa a, entre autres recommandations, demandé le  relèvement, endéans dix jours,  du Gouverneur militaire de l'Ituri et d'un commandant FARDC  dans la région de  Masumbuku en territoire de Djugu. Pour ce responsable de cette structure citoyenne en Ituri, l'Etat de siège à besoin d'un nouveau souffle pour son efficacité. Le gouverneur militaire et certains officiers militaires des FARDC présents en Ituri accusent, selon lui, certaines insuffisances dans la recherche de la paix qui fait défaut à cette province troublée.
Cet argument ne rencontre pas l'assentiment d'autres leaders de l'Ituri à l'instar du professeur Pascal Ndudanga Kavarios. Cet ancien Maire de la ville de Bunia et député National honoraire juge cette démarche non conforme en cette période où l'armée est renforcée pour s'attaquer aux différentes milices qui endeuillent l'Ituri. 
L'on aura beau changé les dirigeants de la province, en l'absence d'une réconciliation sincère des Ituriens et d' un accompagnement sérieux et efficace de Kinshasa, rien ne va changer sur terrain, a soutenu ce docteur en science politique qui estime que les autorités militaires ont fait un travail remarquable dans certaines contrées de l'Ituri. Il préconise plutôt une table: les ituriens doivent s'asseoir, se regarder en face et se dire la vérité pour trouver une voie de sortie paisible à cette crise qui endeuille leur province. Puisque les Ituriens s'entretuent entre eux, demander le départ du gouverneur Jonhy Luboya Nkashama relève de la diversion, du mauvais ciblage des problèmes et de trouble inutile de l'opinion publique, l'insécurité qui prévaut en Ituri n'étant pas l'émanation de la Monusco et encore moins du Général Jonhy Luboya Nkashama, a précisé ce Recteur de l'Université du Cepromad Bunia.
Dans des salons politiques et autres lieux de discussion de Bunia, les avis ne s'accordent pas sur cette question. Si les uns font porter la responsabilité de la dégradation de la situation sécuritaire dans cette province au gouverneur militaire, en sa qualité de représentant du gouvernement central et de commandant des opérations, nombreux sont aussi ceux qui pensent que le problème de l'Ituri devrait être abordé de manière générale en lieu et place d'indexer des individus..  C'est Kinshasa qui devrait être pointé du doigt dans le malheur qui s'abat sur l'Ituri, soutiennent-ils.
Le Millénaire

 

Date de dernière mise à jour : 18/02/2022

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