La province de l’Ituri accuse une faiblesse dans la maximisation de ses recettes. Ce constat est fait par l’inspection provinciale des finances.
Lors d’un point de presse tenu à Bunia, le 16 juin 2022 dans son cabinet de travail,, l’inspecteur en chef de cette structure provinciale l’a dit en des termes clairs. L’honorable Guylain Lobeya a dit aux journalistes présents que, comparaison faite, les recettes réalisées au premier trimestre 2021 par la DGRPI, par exemple, sont de loin supérieures à celles réalisées au premier trimestre 2022.
Des montants des réalisations présentées dans certains rapports des services d’assiette ne concordent pas nécessairement avec ceux repris dans le rapport de la DGRPI. Les écarts y sont parfois constatés. L’apport mensuel de certains services d’assiette, dans la caisse de la province, n’atteint même pas le un pourcent. Dans le volume mensuel des recettes réalisées par la province 65% proviennent de taxes conventionnelles. Ce qui n'est pas normal pour une province de l'Ituri aux immenses potentialités.
La non activation de plusieurs actes générateurs des recettes par les services d’assiette, l’usage des PIOS non répertoriés, la fraude et la contrebande, ainsi que le coulage des recettes sont, entre autres, les raisons à la base de cette faible performance, a soutenu le premier d’entre les inspecteurs provinciaux de l’Ituri.
Preuve à l’appui, Guylain Lobeya a démontré aux chevalier de la plume que son service à déjà dressé plusieurs rapports destinés au Gouverneur de province à qui est réservée la primeur de conclusion de toutes ses enquêtes.
Sans verser dans le sensationnel et la précipitation, ce chef des inspecteurs a fait voir à ses interlocuteurs la nécessité qu’il y a pour son service de confronter les incriminés aux griefs mis à la leurs charges avant la publication des rapports. Ceci en vue de respecter le principe du droit à la défense reconnu à tout citoyen.
Tout en reconnaissant la faiblesse qu’accuse la province de l’Ituri en matière de mobilisation des recettes, ce contrôleur s’est réservé de prendre position sur des chiffres avancés, ça et là, dans les réseaux sociaux, accusant du détournement certains services et personnalités. L’IPF a à sa disposition plusieurs données et évidences attestant des irrégularités dans la mobilisation des recettes de la province. Il faut procéder à leurs vérifications sur terrain et auditionner les personnes impliquées avant de se prononcer, à martelé Guylain Lobeya. Ce n’est pas sur base des informations diffusées dans les réseaux sociaux que l’IPF peut fonder son action. A la limite ces informations peuvent lui permettre d’envisager de mener des enquêtes. a-t-il précisé.
Pour bien d'observateurs, l'accompagnement de l'autorité provinciale est indispensable si l'on veut que l'IPF abatte un travail de qualité.
*Joska Kaninda Nkole*