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Les recettes publiques de l'Ituri souffrent d'un manque de bonne mobilisation. Le peu qui est perçu n'est pas canalisé dans la caisse de la province. Des individus se réservent la part du lion et versent des miettes dans la caisse publique.
Fraudes, impression d' imprimés de valeur pirates et coulage des recettes se portent très bien dans cette province.
Ce constat a été fait par le Gouverneur de Province, le 25 février 2021, lors d'une réunion tenue avec les membres du gouvernement provincial et les différents chefs des services générateurs des recettes, à l'espace la Gare du Nord dans la ville de Bunia.
Jean Bamanisa Saidi en a profité pour inviter les uns et les autres à se départir de ces pratiques qui s'opposent à la vision du Chef de l'Etat et œuvrer dans le sens de donner à la province les moyens de sa politique.
Le chef de l'exécutif provincial a, à cette occasion, annoncé la suspension de la perception, pendant 45 jours, de toutes les taxes du Service de Transport et communication. Ce service passe pour celui où les faux documents circulent le plus.
Nos sources renseignent qu'un agent de ce service , pris la main dans le sac, a même été mis aux arrêts.
Certains proches du gouverneur nous ont affirmé que la province de l'Ituri peine à réaliser ne fut ce que 150 mille dollars le mois.
Les justifications de cet état de chose ne manquent pas. L'insécurité qui a élu domicile en Ituri a occasionné le ralentissement des activités économiques. L'état piteux de certaines routes de dessertes agricoles ne favorise pas une bonne circulation de personnes et biens L'existence des réseaux de fraude, contrebande et coulage des recettes dans les services générateurs des recettes. Tout ceci facilite l'évasion des avoir de la province et contribue à la baisse sensible des recettes de la province.
Notons à ce sujet qu'il y a peu, l'ANR avait mis la main sur quelques agents de la DGRPI( Direction Générale des Recettes de la Province de l'Ituri) impliqués dans la fabrication des faux imprimés de valeur. Ces agents ont été remis entre les mains de la justice. L'opinion attend savoir ce qui a été fait pour remonter la filière afin de demanteler ce réseau maffieux.
Au service de Transport et communication, bien de gens sont impliqués dans la fabrication des documents parallèles.
Sanctionner, plutôt que de priver l'Etat et la province de leurs moyens.
Pour bien d'observateurs, le Gouverneur de province a trainé le pas avant de faire ce constat amer. Tout ce qui lui ai demandé c'est d'aller jusqu'au bout de la logique en sanctionnant, de manière exemplaire, tous ceux qui s'amusent à dilapider les fonds publics. Nombreux de ceux qui chantent sa louange le bercent pour mieux se servir. Il n'est pas normal que les intérêts individuels prennent le dessus dans une province qui a plusieurs défis à relever.
Tout en saluant cette sorte de " réveil" du gouverneur Jean Bamanisa, nombreux sont ceux qui pensent qu'il est temps de remettre de l'ordre dans la perception des recettes de la province. Il n'est jamais tard pour mieux faire, dit-on.
Le Millénaire