La société civile est un privilégié de la province. Nous sommes avec elle régulièrement dans nos bureaux et il nous arrive même de soutenir financièrement certaines de ses actions. Elle est dans son rôle de sentinelle de la société. Seulement, nous lui demandons de respecter l'armée et de privilégier les dialogues institutionnels en lieu et place des faire des tapages dans des réseaux sociaux et médias de la place. Tel est en substance la réponse que le gouverneur militaire a réservée à la question lui posée par le confrère Placide Ucircan sur ce qu'il ressentait après que la société civile ait demandé son relèvement pour inefficacité. C'était lors d'un point de presse tenu à Bunia, le mardi 01 mars 2022, dans le jardin du gouvernorat.
Les opérations militaires pour la recherche de la paix en Ituri c'est la seule mission qui préoccupe ce Gouverneur militaire. Pour lui, les déclarations des politiciens et de la société civile ne peuvent pas l'empêcher d'accomplir sa mission. Il ne comprend pas seulement pourquoi des gens avec lesquels il entretient des bons rapports choisissent de lui faire des reproches sur la place publique alors qu'ils peuvent bien l'approcher pour des discussions fructueuses.
A ceux qui pensent qu'il gère mal, il leur a demandé de saisir les instances judiciaires,par des plaintes, au lieu d'alimenter la polémique dans les réseaux sociaux notamment.
S'agissant de l'inefficacité pour laquelle il est accusé, Jonhy Luboya Nkashama s'étonne que certaines prouesses des FARDC soient ignorées délibérément. Il a rappellé notamment les cas de Marabo, Nyankunde, Boga, Tchabi, Irumu, Komanda, LIPRI, Nyangaray, Ezkere, Kobu..., où l'armée a fait un travail appréciable tout en précisant que beaucoup reste à faire. A Djugu, la particularité est que ce sont les fils du milieu qui tuent les autres.
Il faut un minimum de considération aux vaillants combattants des FARDC qui acceptent d'aller se faire trouer la peau pour ramener la paix en Ituri, a-t-il renchérit.
Le gouverneur militaire s'est posée la question de savoir ce que la société civile dit aussi à certains ituriens qui ont choisi de tuer leurs frères dans des villages et sites de déplacés.
Le Millénaire.