L'unité de surveillance au Lac Albert : une structure vivant de la débrouille ?

Créée par le gouvernement provincial de l'Ituri  à la fin de l'année 2020, l'unité de surveillance sur le Lac s'epoumone pour survivre.
Elle  a été installée au mois de janvier 2021 sans moyens conséquents pour son fonctionnement. 
Sans dotation ni frais de fonctionnement, cette Unité de Surveillance s'est lancée au travail en comptant sur l'ingéniosité de ses animateurs. Ces derniers devraient s'organiser, avec les recettes generées, pour faire face aux multiples dépenses liées à son fonctionnement.
Assurer la gestion durable du lac Albert, telle est la mission confiée à cette structure. Pour atteindre cette objectif, elle est dans l'obligation d'effectuer des patrouilles sur ce lac jadis le plus poissonneux d'Afrique en vue de réprimer et décourager les mauvaises pratiques de certains pêcheurs.
 Le coût d'une patrouille varient entre131,6 et 203,2 dollars avec une moyenne estimée à 170,75 dollars. Ceci inclue le carburant, le lubrifiant, la manutention, la location journalière de hors-bords et  pirogues, la réparation des moteurs, la ration...
 Pour un total de 489 patrouilles déjà effectués sur l'eau, depuis janvier 2021, l'on peut se faire une idée de la hauteur des charges déjà supportées par les animateurs de cette structure.
Un véritable casse-tête pour une structure chargée de remettre de l'ordre dans la pêche sur le lac Albert.
Dans 9 mois d'existence, l'unité de surveillance a procédé à la destruction de plus de 3000 filets prohibés,  plus 2000  kilos des poissons immatures, 532 bassins d'hameçons prohibés, 148 batteurs d'eaux, 34 pirogues indadaotées à la navigation et 33 nasses. 
Ce travail a contribué à l'amélioration qualitative et quantitative des poissons de ce lac et à la transformation progressive des attitudes des pêcheurs. 
La tendance est maintenant à la diminution du  nombre des violations de la réglementation de la pêche, à la réduction du désordre et à l'instauration d'un travail coordonné. Une nette amélioration des relations entre l'Ouganda et la RDC, sur ce lac, s'observe.
L'inaccessibilité dans les zones insecures et le nombre limité des OPJ font partie des difficultés qu'éprouve cette unité de surveillance dont le budget soumis à la province n'a jamais été Honoré.
Il va sans dire qu'avec un peu plus des moyens, l'Unité de Surveillance sur le lac Albert peu rendre des précieux services à la nation.
Joska Kaninda Nkole