L’organisation Médecin Sans Frontière a intensifié ses services médicaux gratuits aux populations autochtones et déplacées de l’Ituri. Ceci, en raison de l’insécurité grandissante dans les territoires de Djugu et de Mahagi. Les conflits et attaques armées ont rendu précaires les conditions de vie de la population, la plaçant ainsi dans l’incapacité d’accéder aux soins de santé.
A NiZI, Drodro et Angumu, MSF a installé des unités des soins intensifs pour stabiliser les patients en états graves et gérer les réanimations. Ces unités sont placées dans des départements pédiatriques des hôpitaux de Référence des régions où se trouvent se trois agglomérations.
Présente en Ituri depuis plus de 20 ans, MSF s’occupe aussi du renforcement de la capacité d’accueil dans ces départements, notamment, par l’augmentation du nombre des lits.
Pour protéger les nouveau-nés en état sévère et les enfants prématurés, MSF a mis en place des concentrateurs d’oxygène et érigé des chambres chaudes. On y fait aussi usage des couvertures de survie pour maintenir une température requise et sécher les enfants prématurés.
Pour la période allant du mois de janvier au mois de mai 2020, les équipes MSF ont assuré près de 63500 consultations médicales dans 34 sites de soins communautaires et plus de 29382 dans les différents centres de santé de ces zones. Les cas sévères sont référés vers les hôpitaux généraux de référence de ces zones pour des soins appropriés. Au total 2030 référencements ont été effectués pendant cette période. Ceci sans compter les chiffres relatifs aux consultations et admissions liées aux activités de planning familial, des violences sexuelles, de vaccinations de routine et de cas de traumatismes.
Plus de 556 séances éducatives en rapport avec la promotion de la santé ont concernées 13205 ménages à NIZI et à DRODRO. Elles ont porté sur les mesures importantes relatives à l’hygiène et la prévention contre le paludisme.
Cette organisation assure la distribution de biens de première nécessité et améliore les infrastructures en faveur des déplacés. Elle anime aussi des formations pour les agents du ministère de la santé dans le cadre de la réponse au COVID 19.
Joska Kaninda
