Six millions de dollars c’est le coût global des travaux de réhabilitation de la centrale hydroélectrique de Budana dans le district de l’Ituri tel qu’estimé par les experts de l’Okimo. C’est depuis les années 1993-1993 qu’un incendie avait consumé cette infrastructure de grande importance. Depuis, des gouvernements se sont succédés à la tête du Congo sans que rien ne soit fait pour sa réhabilitation. Cet ouvrage qui venait en appui à l’Office des Mines d’Or de Kilo Moto est aujourd’hui dans un état de délabrement très prononcé. Il fonctionne très loin en dessous de sa capacité grâce à l’ingéniosité des techniciens qui y travaille. Toutes les sociétés qui ont signé avec l’Okimo pour l’exploitation de l’or dans sa concession n’ont jamais fait un effort pour remettre en état cette centrale hydroélectrique. Des promesses de réhabilitation ont été formulées par plusieurs personnalités et dans diverses circonstances. Mais leur matérialisation tarde. Nul n’ignore que cette centrale jouait un rôle non négligeable dans l’économie du district de l’Ituri et celui du Haut Uélé. Elle desservait toutes les installations de l’Okimo ( Bambu, Kilo, Mungbwalu, Watsa ) ainsi que certaines grandes agglomérations de ces deux district ( Bunia, Nyankunde, Mongbwalu, Tchomia-Kasenyi, Watsa, Doko…).
Son état actuel ne lui permet même plus de fournir, de manière continue, de l’électricité à la seule ville de Bunia.
L’on peut se poser la question de savoir la destination que prennent des fonds payés à l’Okimo et au gouvernement Congolais par des entreprises qui se disputent l’exploitation de l’or dans les concessions de l’Office de Mines d’or de Kilo Moto. Pourquoi les autorités de l’Okimo et celles du gouvernement ne peuvent-elle pas faire de la réhabilitation de cette centrale une priorité ? Des millions de dollars versés sont souvent orientés à autre chose. Il faut accorder une attention particulière à la remise en état de cette centrale. Il y va du développement même du district de l’Ituri et celui du Haut Uélé.
Ce n’est pas tout de même sérieux que certaines contrées de l’Ituri attendent aujourd’hui l’éventualité d’un courant électrique en provenance de l’Ouganda pendant que Budana peut bien les approvisionner en énergie électrique.
Joska
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mise en ligne le dimanche 30 août 2010