Une patrouille ougando-congolaise sur le lac Albert en Ituri.*

La deuxième patrouille régionale, sur le lac Albert, a débuté depuis le  07 août et va se clôturer le 21 août 2021.
 Pendant ces deux semaines, les forces congolaises et ougandaises s'occupent de la surveillance pour une bonne réglementation de la pêche sur ce lac jadis le plus poissonneux d'Afrique. Il s'agit de réprimer toutes les pratiques tendant à détruire l'écosystème de ce lac.
Initiée par les gouvernements congolais et ougandais, cette patrouille est exécutée, du côté congolais, grâce à l'appui technique du projet Leaf2 avec le financement de NELSAP, une ONG internationale qui s'occupe du bassin du Nile.
Il faut noter qu'un désordre indescriptible a élu domicile sur le lac Albert, depuis plusieurs années. 
Des pêcheurs s'y livrent à l'usage des filets prohibés et à la pêche dans des zones de frayères avec comme conséquences la baisse de la production des poissons et la disparition de certaines espèces.
Ces patrouilles visent à décourager des pêcheurs illégaux et à remettre de l'ordre dans la pêche sur ce lac.
Le Conseiller du gouverneur militaire en charge de la bonne gouvernance, monsieur Jimmy Banga Ryme a assisté au lancement de cette patrouille, le 07 août 2021 à Kasenyi, au nom du Gouverneur militaire, le général Jonhy Luboya Nkashama. 
Pour la partie congolaise, cette patrouille est menée  par les marins des forces navales des FARDC accompagnés des agents de l'environnement et du ministère de l'agriculture, pêche et élevage. 
Les agents des services de sécurité comme l'ANR, la Police et la DGM sont postés sur le littoral du côté congolais pour une bonne surveillance.
En raison de la pandémie à Corona Virus et de l'état de siège décrété en Ituri, il n'est pas possible d'organiser une patrouille mixte. Les forces congolaises patrouillent dans les eaux du côté congolais et les forces ougandaises font cela de leur côté. 
Les équipes sont postées à Kesenyi, Mokambo et Mahagi-port, du côté congolais. 
Les patrouilleurs ont déjà saisi plusieurs filets prohibés et  des poissons dans le zones de frayères. Une manière de sanctionner des hors la loi qui oeuvrent sur ce lac.
A en croire le conseiller Jimmy Banga qui représente la partie congolaise, ce lac regorge environ 200 mille pêcheurs.  Si on ajoute à ces pêcheurs leurs dépendants, l'on peut bien s'imaginer la hauteur du drame qui se vit sur ce lac Albert. Ce lac est devenu un milieu de vie pour des nombreuses personnes.
Pour léguer quelque chose à la postérité, accroître sa production et empecher la disparition de certaines espèces de poissons, il faut protéger ce lac en y réglementant la pêche. Sinon, ce sera une catastrophe, a-t-il soutenu. 
Autrement, le lac Albert sera vidé de ses espèces et son avenir sera sombres. 
Jimmy Banga félicite les gouvernements de deux pays et, particulièrement, l'administration militaire de l'Ituri dirigé le général Jonhy Luboya Nkashama, pour la matérialisation de cette patrouille d'importance très capitale tout en exhortant la population riveraine  à prendre conscience du désastre qui guette ce lac.
Ce conseiller du gouverneur a aussi fait mention d'une éventuelle redynamisation de l'Unité de Surveillance, dans les prochains jours, en vue de rendre cette structure capable de jouer convenablement et correctement son rôle de surveillance sur ce lac.
Il faut fédérer toutes nos énergies pour sauver, ce qui peut encore l'être, sur le lac Albert, a-t-il conclu.
Joska Kaninda Nkole