Le 25 février, Cobra Matata a annoncé son intention de rejoindre les rangs des FARDC. Et, avec lui quelques 1500 éléments de son groupe armé. Cette nouvelle diffusée par la radio Okapi /Bunia a été accueillie avec satisfaction pas les habitants du territoire d’Irumu mais avec réserve par la hiérarchie militaire de la province Orientale. Pour de nombreux ituriens, c’est la manière la plus pacifique de retourner la quiétude dans cette partie de la RDC. Le 26 février une délégation des membres du comité de sécurité de l’Ituri a fait le déplacement d’Irengeti pour rencontrer ce chef des insurgés avec ses hommes. Conduite par le Commissaire de district assistant AVO Eka Rustique, cette délégation a eu, des mains des chefs des FRPI, une correspondance reprenant des préalables à remplir par le gouvernement congolais avant la reddition totale des éléments FRPI. Parmi ces exigences il y a entre autres, l’acceptation de FRPI comme parti politique, le brassage des éléments FRPI en Ituri, la reconnaissance de leurs grades et des mesures de grâces en faveurs des tenors de FRPI tant au niveau national qu’international.Le commissaire de district assistant de l’Ituri s’est limité à dire que son comité de sécurité fait de cette affaire l’une de ses priorités et œuvrera pour obtenir de la haute hiérarchie, et dans un délai raisonnable, des réponses appropriées à ces préoccupations de FRPI. Toutefois, il a indiqué que la prise en charge de 1500 éléments FRPI qui sont disposés à rejoindre les rangs des FARDC est plus que nécessaire.Certaines sources soutiennent que Cobra Matata aurait même souhaité que des patrouilles mixtes FRDC-FRPI soient menées en vue de mettre hors d’état de nuire des miliciens incontrôlés qui agissent dans la contrée et dont les actes sont, à tort, attribués au FRPI. Pour lui, le FRPI n’a pas besoin de s’acharner sur la paisible population. Bien au contraire, son groupe se veut protecteur des populations de la région.Il sied de constater que le FRPI s’est inspiré de l’expérience de l’ex CNDP de Laurent Nkunda. Il exige le brassage en Ituri. Ce qui veut dire que les éléments FRPI, à l’instar de ceux du CNDP, ne devraient pas être déployés loin de leur district de l’Ituri.
Joska Kaninda