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Annonce des élections des gouverneurs dans 21 provinces par la CENI, preuve de la gouvernance décousue en RDC

AbdalaIls n’ont pas tord ceux qui disent que la RDC souffre du manque de planification des animateurs de ses institutions. La précipitation, le manque de programmation, et autre la navigation à vue caractérisent la gestion des affaires publiques dans ce pays. La preuve ? La commission électorale nationale indépendante a annoncé le mercredi 10 février 2016 l’organisation des élections des gouverneurs et leurs vices dans les provinces issues du démembrement. Ses scrutins auront lieu, sauf imprévu, au mois de mars prochain. Cette structure chargée de l’organisation des élections en RDC a reçu des assurances de la part du gouvernement quant au financement de ces élections. Cependant, la Ceni ne bronche ni sur le calendrier général de toutes les élections ni sur le respect ou non des délais constitutionnel. Ce flou entretenu ne rassure pas les sceptiques.
 L’on se souviendra qu’il y a peu, la même Ceni a reporté sine die ces mêmes élections  pour manque de financement.  Ce qui a permit à la Cours Constitutionnelle d’enjoindre au gouvernement de prendre des mesures exceptionnelles qui ont abouti  à la nomination des Commissaires Spéciaux à la fin de l’année 2015. 
Bien que décriée par plus d’un congolais, cette démarche anticonstitutionnelle a été imposée aux habitants des nouvelles provinces. Au même moment, les Assemblées provinciales ont été placées dans l’incapacité de fonctionner renforçant ainsi l’inconstitutionnalité dans la gestion des nouvelles provinces. 
La CENI annonce les élections des gouverneurs sans que les missions confiées aux  Commissaires Spéciaux, par le gouvernement central,  n’aient connu un début d’exécution dans plusieurs provinces. 
Le dédoublement des plusieurs partis politiques membres du G7 ne manquera pas de compliquer la donne dans les dépôts des candidatures de certains acteurs politiques.  
Pourquoi le gouvernement congolais a-t-il fait inutilement fait le gaspillage du temps et de l’argent au pays en nommant ces commissaires spéciaux pour une durée éphémère ? C’est la question que se posent des observateurs avertis.
Aussi, l’annonce de ces élections risquent d’avoir d’effets néfastes sur les trésoreries des ces provinces. N’étant plus rassurés de leurs lendemains aux sommets des ces provinces, les commissaires spéciaux encore en  fonction pourraient éventuellement s’organiser  pour mettre de côté un peu de sous, question de garantir  leur avenir proche ou de battre campagnes. Les caisses des provinces risquent aussi d’en payer le prix.
Ce retour à la logique constitutionnelle des élections des gouverneurs et de leurs vices  est une preuve suffisante que la direction de la RDC se fait selon le coup des humeurs de ses dirigeants. Des mesures sont prises sans qu’on en mesure les conséquences. 
Cette annonce a un seul mérite :  permettre la désignation des dirigeants des nouvelles provinces conformément aux dispositions constitutionnelles. Les dirigeants congolais donnent l’impression d’avoir compris la nécessité du respect, par tous, de la loi fondamentale en vigueur en RDC. Les respecteront-ils à tous égards ? Rien n’est moins sûr. 
Joska Kaninda

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