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Distance entre Mbusa et Kyaviro : Réaction de l’Honorable Jean Louis Kyaviro

DROIT DE REPONSE DE L’HONORABLE JEAN-LOUIS ERNEST KYAVIRO AU JOURNAL LE MILLENAIRE

Monsieur l’Editeur,

Mes Respects.
J’ai lu avec intérêt votre article faisant allusion à une distance qui naitrait entre nous le leader du RCD/K-ML, Son Excellence MBUSA NYAMWISI.
Je n’aime pas beaucoup parler du passé macabre, mais vous m’y obligez quand vous affirmez que j’ai fait partie de l’aile « rebelle » du Professeur WAMBA DIA WAMBA. Ceci est archi faux car le professeur WAMBA a été notre chef à tous, il nous a tous formé et c’est sur base du programme écrit de ses mains que repose notre actuel projet de société du parti. En novembre 2000 à Bunia, moins de deux semaines après la signature à NAGURU HILLLS (Kampala) de l’accord portant sur les nouvelles structures du RCD/Kisangani. Toutes les 3 grandes tendances (MBUSA, WAMBA, ET TIBASIMA) étaient représentées. Le but était qu’entre ces personnalités cessent les rivalités qui ont inspiré au journal « le Millénaire », en avril 2000, le titre suivant « Le RCD/K-ML, un montre à 3 têtes » reparte d’un bon pied. A l’issue des accords, WAMBA fut confirmé président, MBUSA et TIBASIMA des Vice Présidents. A son retour à Bunia, le Président WAMBA est attaqué par ses deux vices qui organisent une mutinerie qui prend sa résidence pour cible. Je m’y trouvais en tant que Commissaire Politique de notre garde et porte parole du Président. Ils nous ont encerclés pendant 13 jours. Les combats enragés issus de cette rivalité gloutonne entre nos leaders ont fait plus de 45 victimes des deux cotés. Le monde entier a condamné ce crime. On nous a imposé l’alliance avec le MLC à cause de ces tiraillements. De là, tout le monde sait qui était rebelle. En plus, il est inexact de dire qu’un membre ait été « récupéré » de chez WAMBA  pendant que ce dernier, seul, avait la légalité. En effet, en fin décembre 2001, à l’Hôtel Silver Springs à Kampala, devant nos alliés ougandais et tanzaniens, toutes les tendances ont accepté  de remplacer le Président WAMBA  par MBUSA NYAMWISI. Il a été aussi décidé que tous les cadres politiques et militaires devaient se mettre à la disposition du nouveau président. Nous sommes donc venus à Béni la suite d’un accord politique et non d’une magnanimité. Vous parlez des choses dont j’ai bénéficié du parti. Elles sont innombrables. J’ai voyagé, je siège au Parlement, je suis connu sur tous les 5 continents. Ceci grâce au parti, certes, mais aussi à partir des relations, mais je dois aussi préciser que j’ai été nommé secrétaire général adjoint par le Professeur WAMBA DIA WAMBA qui était le seul Président reconnu en décembre 2000. Cette désignation a été confirmée par Son Excellence MBUSA et saluée par le journal « le Millénaire » qui, en avril 2002, titrait sur moi comme « l’oiseau rare du RCD/K-ML». Dire que j’ai été généreusement amené à Kinshasa est surprenant car le siège du parti étant transféré, j’y étais dans l’exercice de mes fonctions. Dire que c’était un cadeau de mettre le N°3 du parti dans le parlement de transition m’étonne.  C’est vraiment la logique de la propriété privée. Oui, le Ministre MBUSA  m’a bel et bien soutenu pour les élections et je ne cesserai de lui en être reconnaissant. Cependant nous le faisions pour la République et non pour nous. Nous le faisions pour le peuple. Or, j’ai accumulé les problèmes quand j’ai commencé à critiquer le Gouvernement pour l’insécurité dans laquelle vivent mes électeurs kivutiens. Le parti m’a souvent renié en coulisses comme en public. Vous dites que mes positions médiatiques étaient contraires à celle du parti. C’est aberrant car personne ne m’apportait des corrections. On critiquait souvent dans mon dos. On m’ reproché la fréquence de mes interventions mais je ne pouvais pas me taire devant ce qui arrivait à mes frères. J’ai combattu le bon combat. Je regrette que tout ce que je faisais déplaisait tant à mes camarades. Mais c’était mon devoir. Et puis ce sont les intérêts personnels et non le contenu des messages qui énervait les amis. Tenez : naguère, on nous a violemment reproché notre déclaration sur nos doutes par rapport aux capacités de MUZITO de bien gérer le pays. Aujourd’hui, on nous reproche de n’avoir aidé à le couler. Un peu plus tard, on m’a reproché la pétition pour demander au Gouvernement de mieux protéger la population lors des opérations à l’Est. Le parti a même publié une déclaration soulignant que cette pétition était l’affaire personnelle du député. J’ai compris que les amis subi des pressions. J’ai donc accepté de concevoir une stratégie pour enrayer la crise KAMHERE (lequel n’avait rien à voir avec ma pétition que l’AMP a fini par accepter) et le draft de la motion de défiance contre ce dernier a été rédigé dans la résidence du Ministre MBUSA. C’est lui qui l’a présenté au Chef et au comité politique devant plus de 40 personnes. C’est pour cela qu’on me demandera de la lire. Je ne pouvais pas refuser et isoler encore notre leader. Je l’ai lu. C’est mon plus grand sacrifice politique que je ne regretterai jamais. Dès qu’ils ont vu les gens protester contre moi les miens,  que j’au cru protéger, m’ont renié. Ils ont décrété que j’étais fini et brutalement chassé de la direction du parti pour lequel j’avais e venais de me sacrifier en me traitant de chiffon. On ne m’a même pas invité à la remise reprise. Je parle donc toujours pour les congolais. Si ceci est contraire aux calculs de quelqu’un, ma conscience est tranquille. Si mes 309 interventions à la tribune de l’Assemblée sont si mal digérées autour de mon chef, alors comprend pourquoi, depuis deux ans, j’ai été écarté de toutes mes responsabilités, privé de réunions. On a écrit plusieurs notes contre moi à l’Assemblée Nationale sans même me parler. Connaissant mes hommes, je me suis tu. On a approché un de mes frères pour me remplacer en 2011. On arrose la base des messages contre moi. Ceux qui s’approchent de moi sont intimidés. Deux de mes amis ont été assassinés cette année à Beni. Ceux qui me combattent sont récompensés. Mes amis, même mes suppléants sont encouragés à me casser. On m’injurie. Des camarades font le porte à porte pour me faire haïr à Beni. On ne mobilise plus pour chercher de nouveaux membres, on chasse les anciens. Mais je continuerai à servir le peuple de Beni. C’est lui qui a le dernier mot. Je remercie ceux qui continuent à me faire confiance. C’est à cause d’eux que je continue ce pénible mandat.  Je glorifie le Seigneur qui a permis que je termine la guerre dans la direction politique d’une rébellion sans avoir du sang sur les mains. Mais je n’oublierai jamais les centaines de mes camarades tombés au combat. En mémoire de leur noble sacrifice, je n’ai pas le droit d’abdiquer. Vous dites que je suis le seul député munande qui a  condamné le CLP. Je le confirme. J’ai refusé  de prendre ce train ne menait nulle part. En effet je réclame la transparence mais je suis contre tout bras de fer inutile avec le Chef de l’Etat. Déjà j’ai trouvé bizarre qu’on nous demande de faire tomber le Gouvernement contre l’avis du Chef. A quoi ça sert de mettre notre communauté dans la lutte contre le Chef ? Qu’est ce que cette fronde apportait aux banande épris de paix et qui peuvent enfin, grâce au Raïs, atteindre Kisangani en quelques heures? Quelle est l’alternative ? Où voulait nous amener le Ministre ? En plus, je me méfiais de ce que pouvait cacher cette énième alliance après ce que nous avons vécu au FLC et la réalité des Forces du Renouveau. S’opposer à Joseph KABILA en plein milieu du mandat est une violation de la parole donnée. Nous ne pouvions pas changer nos alliances à Kinshasa sans consulter la base. Cette base de Béni et de Lubero qui a vu des armes et des renforts venir de Kinshasa pour nous sauver des rwandais, de l’UPC et du MLC qui nous prenaient en tenailles. Va-t-elle apprécier qu’on tourne le dos à la main qui nous a secourus ? Ensuite, un parti de gauche ne pouvait pas adhérer à une plate forme libérale de droite sans amender son projet de société. Je ne peux pas modifier les convictions pour des raisons politiciennes. Enfin, les articles 6 et 23 de la nouvelle charte de l’AMP interdisent les actions isolées et conditionnent l’adhésion à l’accord préalable de l’Autorité morale. Ce que le CLP les a violé. Enfin, cette affaire nous a salis. A cause du CLP, le RCD/KML est pour la première fois pointé comme opportuniste. On n’en a dit que du mal. La presse était déchainée. L’opposition, ironique, y a vu une fuite en avant. Le Chef de l’Etat a été très applaudi quand, pendant plus de deux heures, devant tous le Gouvernement, tous les députés, tous les sénateurs et tout les cabinets, il a traité nos leaders d’opportunistes, de maîtres chanteurs, de petits calculateurs, d’indiscrets et de traitres. Nous étions mouillés. Laminés. Humiliés. On riait de nous et on applaudissait à tue tête. On nous a jeté des quolibets. Nos leaders ont été exclus de plusieurs rencontres.   Qu’on me reproche, simplement parce que je suis fils des banande,  d’avoir rejeté une telle chose, m’étonne. Je ne laisserai jamais un frère persévérer dans l’erreur. Je ne fuis pas le ministre. Ce sont les nouvelles méthodes de gestion de notre chose commune qui nous divisent.  Il y a trop de décisions inopportunes. Au lieu de décider pour l’avenir, nos dirigeants actuels se concentrent sur des purges internes. Une seule information et la chasse commence. On  décide sur les carrières des gens sans vérifier et sans la moindre considération. On vous casse vos initiatives…Dans cette logique de chasse à l’homme, le parti s’est, contre nos conseils, allié avec le Gouverneur AUTSAI et chassé un cadre fidèle innocent, Joseph BANGAKYA, pour le remplacer par Monsieur ARAMA, qui, dernièrement à WATSA dans une délégation du PPRD, vient de se déclarer membre de ce parti avant même d’entrer en fonction. Encore une erreur. Pire, alors que nous avons eu tout le mal à recruter des poids lourds, la nouvelle équipe, très autoritaire, fait fuir les hauts cadres. Ont claqué la porte : Franck LUSAMBO, Béatrice LOMEYA, Joseph BANGAKYA, Robert ADYOKU, Emmanuel BISALENGE, Dr LOMBALE…Je profite de votre journal pour lancer ce message : A moins de recadrer les choses grande est l’incertitude de notre avenir. Il serait dommage qu’on le comprenne trop tard. Dieu bénisse le RCD/K-ML. Kinshasa, le 05/06/2010
Jean-Louis Ernest KYAVIRO

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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Commentaires

  • steve saruti

    1 steve saruti Le 04/10/2010

    c triste le nande tjrs divizE, e vs voulE ns fere croire d'1 crize de patriotisemn mansonge tu es deja achetE cmm ive kisombe m1 malheur est ke ca va c passE dans tn village lubero donc ta mal jouE te carte mawatro c c ke le kinoi dize trad8 et comprens
  • antiKABILA vraie patriote

    2 antiKABILA vraie patriote Le 22/09/2010

    Oh pauvre congolais, vous voulez proteger votre peuple faites tomber kabila simple là on vous croira pour voir la realité en face tous vous êtes des collabos on va vous pendre tous , cher monsieur. Si vous ne comprennez pas encore comment on vous manipule les uns contre les autres pitiés.
  • kakule

    3 kakule Le 26/06/2010

    nous sommes fier d lire le propos de d'ernest kyaviro, mais il sait qu'il a promi l populaton de mayangos de plaidoyer à leur triste sort du retour aux champs. voila une preoccupation pertinente de la population.
    en plus aucune initiative de developpement n'a ete entreprise par l'honorable.merci pour votre intervention.

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