Le mercredi 04 septembre 2013, une scène rocambolesque s’est passée dans la capitale ougandaise Kampala. Didier Etumba, chef d’Etat Major Général des FARDC et cinq autres hautes personnalités congolaises ont quitté en trombe le restaurant belge Le Château situé non loin de
l’Ambassade des USA dans cette capitale ougandaise. A la base, une alerte lui faite par un de ses proches sur la présence, dans ce lieu, d’un suspect venu pour l’assassiner. Sans se faire prier, ce général a vidé le lieu en cascade.
Des investigations menées, il nous revient que Didier Etumba n’avait pas eu la bonne information.
En effet, il est arrivé avec sa suite dans ce restaurant à 13 heures 30 pour un repas. Un coup d’œil jeté par ses proches dans les parages va faire remarquer la présence, sur le lieu, d’un ex-colonel FARDC venu aussi attendre l’un de ses amis. Soucieux d’identifier cet ex-colonel, un membre de la suite de Didier Etumba va se lever pour l’approcher et le saluer. Hélas, il s’est buté à l’indifférence de ce dernier qui ne voulait pas prendre langue avec la délégation venue de Kinshasa. Ayant tenté sans succès de faire parler son interlocuteur, cet homme de Didier Etumba faisant semblant d’aller à la toilette, va faire usage de son téléphone pour informer son boss du danger qui le guettait dans ce restaurant. Pour lui, l’ancien colonel FARDC était porteur d’un revolver silencieux destiné à abattre Didier Etumba. D’où la fuite, dans la precipitation, de cette délégation congolaise laissant derrière elle toutes les commandes qui étaient déjà faites. Voilà comment le hasard a joué en défaveur des évènements de ce mercredi pour ce général et sa suite. Mais là où le bas blesse c’est de constater que les services congolais sont vite aller en besogne pour penser à un attentat avant de faire le point de la situation.
Nos sources renseignent que cette importante délégation congolaise, en mission officielle, était venue chez Le Château, dans un véhicule non officiel, sans garde du corps, sans policiers ougandais et en l’absence d’un seul membre de l’Ambassade du Congo à Kampala. Cela dénote d’une négligence notoire.
Que tout un chef d’Etat Major des FARDC panique à la moindre information sur la présence d’un porteur d’arme dans un restaurant est toute la mesure de la psychose dans laquelle vit ce chef militaire congolais. Didier Etumba serait placé dans un environnement de travail très malsain qui ferait planer sur lui le spectre d’un danger permanent. L’homme aurait développé une attitude de méfiance totale envers tous. Il vivrait aux aguets et craindrait le pire pour sa vie à tout moment. Sinon, comment comprendre qu’il n’ait même pas eu le temps d’alerter les tenanciers du restaurant pour que son présumé tueur soit maitrisé avant de détaler ?
C’est tout de même étonnant qu’un tueur, que l’on dit avoir travaillé dans les hautes sphères des services congolais (bras du feu prof. Samba Kaputo), choisisse d’opérer à une heure de pointe (13 h 30, moment où les restaurant sont inondés à Kampala), en pleine journée et dans un lieu public pour descendre une aussi importante personnalité congolaise en mission officielle. A qui profiterait l’assassinat d’un chef d’Etat Major de l’armée congolaise en terre ougandaise ? A l’Ouganda, au Rwanda ou à la RDC ? Un peu de sérieux…
Le Millenaire