Politique : La démonstration de force du Palu, Mozito ne partira pas
Politique : La démonstration de force du Palu, Mozito ne partira pas
L’alliance d’intérêt AMP-Palu-Udemo qui avait porté le patriarche Gizenga aux commandes du gouvernement congolais ne pourra se défaire avant la fin de cette mandature. Toutes les tentatives tendant à éloigner le Palu s’avèrent vaines, le parti d’Antoine Gizenga ne manquant pas de quoi se défendre. Après le triomphe de Joseph Kabila aux élections de 2006, certains malins avaient vite fait de comprendre que le Palu de Antoine Gizenga n’avait pas une base politique solide en RDC. Son influence se limitait juste dans une partie de la ville de Kinshasa et de la Province du Bandundu. S’appuyant sur quelques faiblesses de Antoine Gizenga ses partisans d’un pouvoir fort du PPRD avaient entrepris de chercher le départ du Secrétaire Général du Palu de la primature. Acculé Gizenga avait fini par céder mais alors en tenant coûte que coûte sur l’application des accords signés. C'est-à-dire laisser la Primature au Palu. Ce qui avait prévalu à la désignation de Adolphe Mozito comme Premier Ministre en remplacement de Antoine Gizenga. Tour récemment, l’opposition congolaise au Parlement a initié une motion de censure contre le Premier Ministre Mozito. 125 signatures ont été reccueillis pour rendre cette motion recevable. Hélas, le mercredi 19 mai, la séance plénière qui devrait décider sur la recevabilité ou non de cette motion a été perturbée par des partisans du Palu qui avaient pris d’assaut l’Hémicycle du Parlement à Kinshasa. Craignant la recrudescence de l’insécurité dans la capitale, les initiateurs de la motion de défiance l’on tout simplement retirée. Le Palu vient de donner un message et pas de moindre : l’on peut se jouer de ce parti ailleurs mais pas à Kinshasa et au Bandundu. L’invasion du parlement par les éléments du Palu démontre à suffisance qu’au Congo la pratique de la démocratie a encore du mal. Le fanatisme aveugle prend le dessus sur les lois du pays. C’est la loi du plus fort qui compte. C’est dans ce cadre que les tenants du pouvoir estiment qu’il faut écraser l’opposition et la rendre moins importante. Peut-on vraiment parler démocratie sans opposition, sans un autre son de cloche ? Les partis politiques congolais devraient apprendre à éduquer politiquement leurs membres. Leur faire comprendre par exemple qu’une motion de censure fait partie des prérogatives reconnues au parlement. D’autres personnes pensent que cette attitude des membres du Palu est dictée par le fait que cette motion de censure était comprise comme une démarche subtile du PPRD pour débouter le Palu de l’exercice du pouvoir. Les politiques congolais ne font que ternir leur image sur le plan tant national qu’international. Ces hommes et femmes sont réputés exercer le pouvoir pour le pouvoir sans ce soucier des intérêts de la population. Matembele
Date de dernière mise à jour : 02/07/2021
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