Depuis la mise en place des institutions issues des élections de 2006, la République Démocratique du Congo a aligné, dans une période de quatre ans, quatre équipes gouvernementales et deux Premiers ministres. Ce qui fait une moyenne d’une équipe gouvernementale par an.
Cela va sans dire que les ministres désignés n’ont eu à être aux affaires que pendant tout au plus que 12 mois. Cette instabilité gouvernementale n’est pas de nature à sécuriser des ministres qui, en entrant au pouvoir, ne sont pas assurés d’y demeurer longtemps. Conséquences : la course vers l’enrichissement illicite en prévision de « l’on ne sait jamais ». Nombreux d’entre ont juste le temps de maîtriser les dossiers avant de se faire virer.
Quatre de fois de suite, le gouvernement a été remanié mais aucun changement sensible n’a été enregistré dans le vécu quotidien du Congolais.
Est le problème du choix judicieux des ministrables ou celui de leur coordonnateur ? La question reste posée.
Les chefs des partis membres de l’Alliance pour la Majorité Présidentiel, sont les seuls qui, depuis 2007 sont restés stables dans leurs fonctions des ministres. Leurs noms reviennent sur toutes les listes que propose le chef de l’Etat. Pourtant tous, n’ont pas forcément la réputation des bons travailleurs. Le chef ne peut pas se passer d’eux au risque de marcher sur les accords de l’AMP sur le partage du « gâteau ». Surtout en cette période où le pays s’engage sur la ligne droite vers l’organisation des élections de 2011.
Le dernier remaniement de ce mois de février 2010 ne pas de nature à apporter le changement attendu par la population. Il a reconduit les chefs des partis, combler le vide des ministres révoqués ou décédés et permis au PPRD de se taper la part du lion.
Dieu seul sait si cette équipe restera en place jusqu’à la tenue des élections de 2011.
A cet allure au les gouvernements changent sans rien apporter de positif dans le vécu quotidien, il y a risque qu’aux échéances électorales, l’opinion congolaise puisse chercher à plutôt expérimenter le changement au niveau d’autres sphères de la vie politique, au niveau de ceux qui sont sensés impulser les actions du gouvernement.
Les tenants du pouvoir congolais doivent s’investir pendant le peu de temps qui reste pour soulager tant soit peu les peines de la population. Le social devrait être mis en avant scène.
Jokanko