Il ne faut plus rêver. Dans l’AMP l’on doit être discipliné, se conformer à une certaine logique, se soumettre au chef.
S’adressant aux membres de sa plate forme, la Président Joseph Kabila n’est pas allé par quatre chemins pour rappeler à l’ordre tous ses partisans : pas question d’entendre parler de l’émergence d’une quelconque tendance au sein de cette plate forme politique. Tout le monde doit rentrer dans les rangs.
Le chef aurait même fait allusion aux manœuvres pour une tentative de coup de force comme ce fut le cas au Madagascar.
Allusion faite aux initiateurs du Centre Libéral et Patriotique, le Raïs aurait même prévenu que des tels actes, au sein de l’armée, mériteraient le fusillade de leurs auteurs.
C’est donc plus que clair. L’AMP n’acceptera pas un autre courant, soit-il rénovateur, dans son sein.
Les Olivier Kamitatu, Mbusa Nyamwisi, José Endundu et autres Modeste Bahati Lukwebo l’ont ainsi appris à leur dépend.
En haussant ainsi le ton, Joseph Kabila a sûrement tempéré les ardeurs de ceux de l’AMP qui s’étaient inscrit dans la logique de la défenestration du premier Ministre Adolphe Muzito.
Rien ne pourra se faire dans l’AMP qui n’ait été, au préalable, reçu l’aval du Chef.
C’est cela la discipline du parti, la démocratie à l’africaine. Dans ce continent, ce sont les pensées et les actions du guide qui déterminent tout.
Kabila pourra-t-il allé jusqu’à remanier le gouvernement pour sanctionner les ministres initiateurs du CLP ?
Limoger ces ministres à l’approche des échéances électorales, serait une manière de les dédouaner auprès des populations. Ils passeraient pour des victimes sacrifiées pour avoir tenter de revendiquer l’amélioration des conditions de vie des populations. Ce qui ne manquera pas de hausser leur cote de popularité.
Aussi, cela va-t-il jouer négativement sur les chances de Kabila aux prochaines élections.
Chacun d’entre eux a une certaine emprise dans son milieu d’origine. Emprise non négligeable dans le calcul électoral.
D’autre part, c’est en pareille circonstance que nos politiciens devraient montrer leur attachement au bien être de la population. Le groupe de quatre prétendait avoir créer ce courant rénovateur pour, entre autres, se soucier du vécu quotidien du peuple.
Hélas, nos sources affirment qu’après l’attitude intransigeante du chef de l’Etat, ils auraient fondu dans des excuses. Personne n’a pris le courage de démissionner au nom de l’intérêt général. Ils se sont tous rangés derrière le chef. Mais alors pourquoi avoir tenté une aventure dont ils n’avaient aucune conviction ?
C’est une preuve qu’ils s’accrochent au pouvoir plus pour eux-mêmes. Le peuple c’est le dernier de leurs soucis.
En tout cas, cette épopée a amoindrie les initiateurs de la CLP qui, aux yeux de la population vont passer pour des « opportunistes » politiques.
Jokanko
